Riz
Les prix du riz continuent de battre des records, portés par l’arrêt ou la diminution des exportations des principaux pays producteurs, et par la dépendance de plusieurs importateurs au marché mondial. Le riz a ainsi atteint en mars son plus haut niveau en 19 ans. Le prix de référence du riz thaïlandais a augmenté de 30 % entre décembre et février, pour atteindre 464 $/t en moyenne sur ce dernier mois, d’après la banque mondiale. C’est la diminution volontaire des volumes exportés par l’Inde qui aurait créé un déséquilibre. Ce pays, 3 e exportateur mondial, a annoncé la suspension totale de ses ventes à l’étranger le 1er avril, afin de maîtriser l’inflation et garantir l’autosuffisance de sa population. Pour les mêmes raisons, le Vietnam, 2 e exportateur, a fait savoir le 28 mars qu’il réduirait ses ventes, tandis que l’Egypte décidait de les interrompre pour six mois. Pour l’instant, la Thaïlande, premier exportateur, résiste au choc et n’a pas annoncé de réduction, mais place en réserve des stocks destinés à l’export. Du côté des importateurs, la situation devient critique. Aux Philippines, l’armée a assigné des troupes à la distribution de riz dans les quartiers pauvres de Manille. L’Afrique n’est pas épargnée : le gouvernement ivoirien a annoncé la suspension des taxes à l’importation pour le riz et les autres produits de première nécessité.