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Maïsadour soutient ses adhérents face à la crise

LA RELANCE des activités agricoles dans sa région est la principale raison pour laquelle le groupe Maïsadour débloque 2,2 millions d’euros. Si la tempête a eu des effets désastreux sur l’ensemble de Sud-Ouest, notamment dans l’élevage, avec 15% du potentiel de production en volailles et palmipèdes détruit, ce plan de relance vise aussi à soutenir le secteur des grandes cultures. Il permettra d’allouer 1 million d’euros aux productions animales afin que les éleveurs, adhérents de Maïsadour, puissent faire la transition en attendant de faire jouer leurs assurances. Les grandes cultures sont, quant à elles, faiblement impactées par les effets de la tempête, mais pâtissent des faibles prix de vente sur les marchés et de la hausse des coûts des intrants.

Une campagne difficile entre bas prix de marché et coût élevé des intrants

Après des semis dans de mauvaises conditions en raison d’une forte humidité en début de culture, les producteurs du Sud-Ouest se retrouvent dans une situation économique délicate. Selon Michel Montet, directeur céréales approvisionnement de Maïsadour, « si les prix des engrais et fertilisants ont tendance à se détendre depuis peu, les achats précoces de couvertures sur des prix élevés réduisent les marges de manoeuvres des agriculteurs. »

L’idée de ce plan de relance est principalement de couvrir les besoins en liquidités des agriculteurs afin d’éviter une contraction des surfaces cultivées ou des rendements, qui pourrait mettre en danger tout un pan de l’activité économique de la région. A ce titre, 1,2 millions d’euros seront attribués aux producteurs pour faire face aux difficultés actuelles. De plus, cette année, les surfaces emblavées en maïs ont explosé, en raison de prix élevés sur les deux campagnes précédentes, au détriment des céréales à pailles. Cet engouement est remis en cause suite au repli des cours dumaïs, laissant les agriculteurs dans une situation délicate à terme. En effet, des volumes importants attendus en fin de campagne, avec des stocks de report records en maïs estimés à 3,14 millions de tonnes par l’OniGC, ne devraient pas permettre aux cours de se reprendre. Ces subventions seront attribuées aux 8.000 producteurs de grandes cultures, adhérents de Maïsadour, au prorata de leurs chiffres d’affaires réalisés avec la coopérative. L’objectif de ces allocations est de « relancer la machine » aux dires de Michel Montet, dont les activités d’approvisionnement sont quasiment « bloquées » et font craindre pour les activités de collecte à terme. 

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