“Hypérion” pour l'observation des contaminants des céréales
L'Irtac a lancé son nouveau dispositif d'observation de la qualité sanitaire des céréales et produits céréaliers. Baptisé Hypérion, cet outil permet à toute la filière de veiller au grain.
L'Irtac (Institut de recherches technologiques agroalimentaires des céréales) a présenté le 16 septembre à Paris, Hypérion, leur nouvel outil d'observation de la qualité sanitaire des céréales et des produits céréaliers. Ce dispositif permet de mutualiser les analyses de contaminants de toute la ” filière céréalière, des grains jusqu'aux produits transformés. « Chaque adhérent peut bénéficier de cet outil.
En mutualisant et comparant les données, Hypérion se présente comme un véritable ODA.
Aussi bien les organismes stockeurs, les semenciers que les meuniers ou encore les boulangers, biscuitiers... », explique Pierre-André Masteau, président de l'Irtac. Concrètement, cet outil se présente sous la forme d'un portail web sur lequel chaque entreprise pourra saisir les résultats de ses analyses sanitaires. Le traitement des données sera effectué de manière confidentielle et anonyme. « Hypérion a été développé avec Terres Ino-via afin que cet outil soit polyvalent », ajoute Ludovic Chanut, ingénieur délégué de l'Irtac.
Mieux répondre aux réglementations sanitaires
« Outre l'aide à la constitution du plan de surveillance sanitaire des céréales, Hypérion compare les résultats avec ceux du secteur, approfondit les analyses et permet de réagir rapidement lorsque la qualité sanitaire est détériorée, par exemple. Dans le cas des coopératives, il aide les opérateurs à répondre aux réglementations sanitaires », commente Vincent Magdelaine, directeur de Coop de France Métiers du grain. Pour les entreprises de seconde transformation, que représente Fabien Castinier (Alliance 7), « Hypérion est un outil qui mutualise les données, pour ensuite mieux les transmettre. Les résultats sont agréés et l'outil permet de les comparer à notre secteur d'activité. Ainsi, l'entreprise pourra mieux surveiller la qualité sanitaire des grains et établir le plan de contrôle le plus adéquat », ajoute-il. Lancé le 1er juillet, le dispositif compte déjà 150 adhérents. Utilisable par tous les acteurs des filières céréalière et oléoprotéagineuse, au prix de 250 €/an, l'Irtac espère fédérer de nombreux opérateurs autour de cet outil.