Écorail fusionne avec Ermechem pour atteindre une dimension européenne

«E n fusionnant les deux filiales du groupe SNCF, Écorail et Ermechem, respectivement spécialisées dans le fret de vracs solides (céréales, engrais, sucre...) et liquides (pétrole, gaz, produits chimiques...), l'objectif est de créer un commissionnaire de transport de dimension européenne », explique Jean-Paul Carlat, directeur général délégué de la nouvelle entité, baptisée Forwardis. Opérationnelle depuis le 1er janvier, l'entreprise souhaite élargir son champ d'action, grâce à un réseau de correspondants à travers l'UE (Londres, Milan, Berlin, Francfort et Vienne). Et ce, tout en gardant son identité française – avec un nouveau siège situé à Levallois-Perret dans les Hauts-de-Seine – et en restant proche de son cœur de clientèle, l'agroalimentaire. « La fusion des deux sociétés ne doit pas nous faire perdre la proximité avec la filière agricole, qui fait notre valeur actuellement en France », souligne le dirigeant. Le secteur agroalimentaire représente, en valeur, 45 % de l'activité de Forwardis, contre 34 % pour les matières dangereuses et 21 % pour le BTP & les déchets.

Forts de leurs 6,5 Mt transportées (dont 0,7 Mt par le fluvial), Écorail et Ermechem ont généré un chiffre d'affaires de 115 M€ en 2015, en hausse de 7 % sur l'exercice précédent. « C'est un rythme de développement, assez soutenu, que Forwardis va essayer de tenir », déclare Jean-Paul Carlat. Pour ce faire, la nouvelle entité compte optimiser ses plans de transport et renforcer ses équipes « pour pouvoir toucher un maximum de clients sur ses marchés cibles ». À savoir, sur le secteur agroalimentaire, l'exportation (avec Anvers, Allemagne et Italie comme destinations privilégiées) mais également les trafics industriels et portuaires (Rouen et Dunkerque). De plus, au delà des certifications Iso 22000 et 9001, et de l'évaluation SQAS, la certification GMP+, déjà disponible sur le fluvial, sera bientôt étendue au mode ferré.