Cristal Union : le groupe n'est pas inquiet malgré une baisse du bénéfice net
Le numéro 2 français du sucre ne s'inquiète pas de la baisse de son bénéfice en 2014/2015, et table sur la conquête de nouvelles parts de marché, essentiellement en Europe.
« Nous pouvons qualifier l'année 2014/2015 d'excellente facture », s'est exprimé Jean-François Javoy, secrétaire général en charge des Finances de Cristal Union, lors d'une conférence de presse à Paris le 7 mars. Bien que le chiffre d'affaires recule de 8 % d'un an sur l'autre, à 1,7 milliard d'euros, et que le bénéfice s'effrite encore plus nettement, passant de 119 M€ à 44 M€ entre 2013/2014 et 2014/2015, ces résultats sont qualifiés de « remarquables » par ce dernier, au vu du contexte actuel de déprime des cours du sucre. « Le marché était excédentaire pendant cinq années consécutives, pesant sur les prix », justifie-t-il. Le chargé des Finances du groupe ajoute que l'excédent brut d'exploitation, évalué à 156 M€, « qui n'est certes pas au niveau de 2013/2014, reste à un niveau exceptionnel en Europe ».
Prix minimum de 25 €/t de betteraves aux producteurs
Le groupe croit en des jours meilleurs concernant les cours du sucre. Plusieurs analystes projettent en effet un déficit d'offre mondiale pour 2015/2016 et les autres campagnes, facteur de hausse des prix. Une légère reprise a d'ailleurs été constatée dans l'UE par les experts de Cristal Union. Ce qui leur permet de préciser les conditions de rémunération de leurs adhérents après la fin des quotas sucriers. Après avoir promis un prix pivot de 27 €/t de betteraves pulpes incluses, le 10 février, Cristal Union promet une rémunération minimum de 25 €/t pour 2017, 2018 et 2019.
Plus 20 % de surfaces après la fin des quotas
Le sucrier français ambitionne d'augmenter de 20 % ses surfaces de betteraves post 2017. Alain Commissaire, le directeur général, s'appuie sur les prestations des adhérents du groupe, qui présentent « un rendement moyen de 14,2 t/ha sur cinq ans, le plus performant de l'UE ». Les débouchés visés sont concentrés sur l'Europe, notamment l'Italie, la Grèce, le Royaume-Uni et l'Irlande.
Le président Olivier De Bohan a profité de la conférence de presse pour rappeler que « le groupe Cristal Union n'était pas à vendre », faisant référence aux rumeurs d'un rapprochement avec son homologue allemand Nordzucker. En revanche, le n°2 du sucre hexagonal a déclaré qu'il « n'excluait rien » quant au rachat d'autres concurrents.