CLIN D’ŒIL
Airbus
On le sait, l’industrie aéronautique européenne, suite à l’incompétence avouée et proclamée de certains de ses dirigeants, traverse une sérieuse zone de turbulences. Quelques titres glanés dans la presse : « Looping ? Gare à la sortie de piste ! Simple trou d’air ? Tempête sur Airbus ! Attachez vos ceintures ! Rien ne va plus dans le cockpit ! » Bref, l’A380 va accuser un sérieux retard dans ses livraisons. Avec à la clé, les inévitables demandes de rabais des compagnies aériennes, ayant pris option sur ces gigantesques et sophistiqués coucous. Ajouter à cela, les explosives révélations boursières sur les ventes de stock-options par ses patrons. Aucun doute possible, cette fois-ci- – hélas – il ne s’agit pas d’une blague. Car, rappelez-vous, en mai dernier le très sérieux New York Times livrait un scoop sur Airbus à sa “une”, repris par l’ensemble des médias. Il était de taille, et s’inscrivait dans l’air du temps, à savoir – crise du pétrole oblige – économiser un max de carburant. En effet, selon la gazette en question, Airbus avait soumis à des compagnies asiatiques un projet d’avion avec places debout (comme dans le bus ou le métro) pour caser le plus de passagers possible en classe économique. Ces derniers – dessin à l’appui – devaient se tenir debout, dos et jambes calés à un dossier vertical prenant appui au sol, les voyageurs étant attachés à une sorte de harnais, avec juste un minuscule coussin pour le postérieur. L’information, jusqu’au démenti rapide et cinglant d’Airbus, paraissaît plausible. En effet, toutes les compagnies aériennes s’efforcent de grappiller un peu d’espace dans les carlingues pour une meilleure rentabilité. Enfin, à intervalles plus ou moins réguliers, on évoque dans les milieux de l’aéronautique la possible adjonction de strapontins, voire une diminution de l’épaisseur des dos de siège permettant de glisser une ou deux rangées de places en plus. Et ce, alors que dans la presse, certaines publicités de ces mêmes compagnies pour la « business class » montrent des passagers confortablement allongés dans de véritables lits « king size ». Ainsi, on peut imaginer que, dans les zincs mastodontes du futur, selon que vous serez puissants ou misérables, vous pourrez voyager ou être simplement transportés…