Agriculteurs : une image plus positive
Cependant, inquiétude, pessimisme et découragement gagnent une large majorité des producteurs agricoles.
PLUS DE HUIT FRANCAIS sur dix (81 %) pensent que les consommateurs peuvent avoir confiance dans les agriculteurs et 76 % estiment que ces derniers sont respectueux de la santé des Français. Tels sont les résultats d’un sondage Ifop Ce sondage a été réalisé du 23 au 24 février par téléphone ou au domicile des personnes interrogées auprès d’un échantillon représentatif de 965 personnes de 18 ans et plus (méthode des quotas). paru dans Ouest-France Dimanche et traditionnellement réalisé par le quotidien à l’occasion du Salon international de l’agriculture. Les personnes interrogées considèrent les agriculteurs comme «modernes» (82 %, +3 points par rapport à février 2005) et «compétitifs» (69 %, +1 point). Quelque 61 % des Français les jugent également «respectueux de l’environnement» (même score qu’en février 2005). Cependant, 61 % les considèrent comme «assistés» (+7 points), 31 % les trouvent «égoïstes» (+5 points), et 23 % les estiment «violents» (+6 points).
Les agriculteurs se sentent incompris
Face à l’avenir, 58,4 % des agriculteurs sont interrogatifs et 46,1 % se disent inquiets, selon une autre enquête (qui n’a pas la représentativité d’un sondage) réalisée à partir de 8.000 retours de questionnaires expédiés à 78.000 agriculteurs par l’Institut TLB et rendue publique fin février. Au présent, inquiétude, pessimisme et découragement gagnent une large majorité d’agriculteurs (67,8 %). Ce n’est pas le manque de motivation (36 % ont choisi leur métier par passion) ni même les horaires à rallonge (40,3 % travaillent de 56 à 70 heures par semaine, 27,2 % de 46 à 55 heures par semaine) mais des revenus bas (moins de 6.000 euros pour 30,8 % d’entre eux, de 6.000 à 13.000 euros pour 29,6 %), une paperasserie omniprésente (pour 73,7 %) et une réglementation trop changeante (pour 66 %) qui créent des difficultés quotidiennes.
Selon 63,3 % des réponses, les Français ne reconnaissent pas à sa juste valeur le travail des agriculteurs.