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La production française de patate douce se cherche pour répondre à une demande croissante

Avec sa chair orange, la patate douce connaît un succès croissant auprès des consommateurs français. Pour le moment, la culture dans l’Hexagone ne couvre que 40 % des ventes. La consommation repose sur les importations : 46 000 tonnes par an en provenance des Etats-Unis, de l’Espagne et de l’Israël. Pour faire une plus grande place à la production en France, il faut améliorer sa compétitivité. Le point sur la question dans Réussir Fruits & Légumes et une expérience tentée dans la Somme relatée dans l'Action agricole picarde.

Le succès actuel de la patate douce ne se dément pas auprès des consommateurs français.
© Jean Weber / Inra / flickr

En 2017, 113 millions de tonnes de patates douces ont été cultivées sur plus de 9 millions d’hectares dans le monde (source Wikipedia). Le légume était cultivé en Amérique latine plusieurs millénaires avant J.-C. et est originaire de ce continent. Aujourd’hui, c’est la septième production agricole mondiale après le blé, le riz, le maïs, la pomme de terre, l’orge et le manioc. Le premier producteur est de loin la Chine qui en produit 72 millions de tonnes. La production de ce pays représente 64 % de la production mondiale.  

Améliorer la compétitivité de la culture en France

En France, la culture de la patate douce est difficile car les conditions climatiques ne sont pas favorables. La saison chaude est trop courte. Les terrains les plus favorables pour la replantation des tubercules sont en Provence et dans le Languedoc-Roussillon.

« La production nationale de patate douce est très modeste en comparaison des importations, explique Réussir Fruits & Légumes. » Pourtant, ce légume connaît un succès croissant dans l’Hexagone. Selon le CTIFL, « désormais, 72 % des détaillants proposent de la patate douce dans leurs rayons, » relate la revue spécialisée, mais la production française ne couvre que 40 % de l'offre.« Les volumes importés en France ont triplé entre 2014 et 2017, » précise encore la revue. Les 46 000 tonnes importées chaque année proviennent des Etats-Unis (36 %), d’Espagne (25 %) et d’Israël (10 %).

« La pérennité de la filière française est possible si elle parvient à gagner en compétitivité ». Certains producteurs y croient, y compris dans des régions où l’on ne pense pas spontanément à cette culture.

C’est le cas d’Antoine de Pourcq dans la Somme. Dans un article du 21 août, l’Action agricole picarde raconte comment ce jeune producteur cultive sa « Douce de Picardie » à chair orange sur des surfaces encore expérimentales à Noyelles-sur-Mer.

 

 

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