La Fnec attend une vraie augmentation du prix du lait de chèvre pour 2026
La Fédération nationale des éleveurs de chèvres alerte que le prix du lait de chèvre reste quasi figé depuis 2023 et ne permet plus de rémunérer correctement les éleveurs. La Fnec appelle transformateurs et distributeurs à accorder une hausse des prix aux producteurs caprins lors des négociations commerciales.
La Fédération nationale des éleveurs de chèvres alerte que le prix du lait de chèvre reste quasi figé depuis 2023 et ne permet plus de rémunérer correctement les éleveurs. La Fnec appelle transformateurs et distributeurs à accorder une hausse des prix aux producteurs caprins lors des négociations commerciales.
Dans un communiqué du 25 novembre, la Fédération nationale des éleveurs de chèvres (Fnec) rappelle que le prix du lait de chèvre payé aux éleveurs reste l’un des « problématiques majeures pour l’ensemble de la filière », alors que s’ouvrent les négociations commerciales entre entreprises laitières et distributeurs. Chaque fin d’année, les discussions commerciales définissent ainsi les conditions générales de vente et la matière première agricole (MPA), paramètres déterminant pour la valorisation du lait. Mais, comme le souligne la Fnec, la MPA « n’a pas connu de hausse ces dernières années », entraînant un prix de base du lait pratiquement figé depuis 2023.
Quasi-stagnation du prix du lait de chèvre depuis 2023
Cette stagnation intervient dans un contexte où les éleveurs traversent deux années tendues. En 2023, alors que la production stagnait, les coûts de production ont bondi de 50 €/1000 L, « contraignant ainsi le revenu des éleveurs ». En 2024, une baisse de collecte de plus de 14 millions de litres a frappé la filière, sans pour autant déclencher la hausse des prix attendue par les producteurs. Comme le déplore la Fnec, « le prix de base annuel n’augmentant que d’un euro entre 2023 et 2024 », une progression jugée dérisoire.
La Fnec s’inquiète aussi des coûts de production de 2025 qui restent élevés et sans diminution annoncée. Surtout, « le prix du lait de chèvre ne permet toujours pas de rémunérer correctement le métier d’éleveur, cela doit changer rapidement ! », alerte la fédération.
La Fnec n'attend rien d'autre qu'une hausse du prix du lait de chèvre
Si les derniers mois de 2025 montrent un léger redressement des volumes collectés, la Fnec rappelle qu’il ne faut pas occulter « un premier semestre catastrophique » marqué par une chute de production inédite depuis des années. Parallèlement, le nombre d’exploitations livrant du lait continue de diminuer, un signal préoccupant pour l’avenir.
Le syndicat des éleveurs caprins appelle désormais les transformateurs et distributeurs à « prendre leurs responsabilités ». Dans un contexte où les éleveurs peinent à couvrir leurs charges, la filière estime indispensable d’envoyer « un signal fort » à la production pour éviter une dégradation durable du secteur caprin et redonner de l’attractivité au métier.
L’objectif est explicite : à l’issue des négociations commerciales, la Fnec « n’attend rien d’autre qu’une hausse du prix du lait ! »
Communiqué de presse de la FNEC pic.twitter.com/6caKF3HHOO
— FNEC (@EleveursChevres) November 25, 2025