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Jaunisse de la betterave : des symptômes isolés qui sont à surveiller

L'apparition de symptômes de la jaunisse dans plusieurs régions betteravières a été signalée par un communiqué de presse de la confédération générale des planteurs de betteraves le 17 juillet. Pour Fabienne Maupas, directrice du département technique et scientifique de l’Institut technique de la betterave, il faut rester très prudent quant à l’évolution possible des contaminations et attendre une quinzaine de jours pour poser un diagnostic précis de la situation.

<em class="placeholder">Symptômes de jaunisse virale sur des feuilles de betterave sucrière. </em>
Seules de rares parcelles de betteraves sucrières sont aujourd'hui à plus de 30 %, voire 50% de jaunisse, indique Fabienne Maupas.
© V. Marmuse / CAIA

La confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) a lancé l’alerte en signalant l’apparition depuis le début du mois de juillet de symptômes de la jaunisse dans plusieurs parcelles de betteraves sucrières. « D’abord signalées en Ile-de-France, en Champagne et en Centre-Val de Loire, les parcelles touchées n’épargnent désormais aucune région de production. » Il s'agit pour la CGB des conséquences d'un printemps 2025 marqué par « un niveau très élevé d’infestation des cultures betteravières par les pucerons. » 

Face à ce constat, Fabienne Maupas, directrice du département technique et scientifique de l’Institut technique de la betterave (ITB) reste très prudente et conseille d'attendre la fin du mois pour tirer des conclusions.  

Quelle est la situation actuelle en termes de contamination ?

Nous sommes sur une situation qui évolue assez rapidement depuis 10 jours. Les premiers symptômes de jaunisse sont apparus la première semaine de juillet avec des progressions notables sur certaines parcelles, mais la situation demeure très hétérogène. On observe quelques parcelles isolées touchées à plus de 30 %, voire 50 %, en Île-de-France, dans la région Centre, ou encore en Champagne, mais la majorité des parcelles de betteraves sucrières sont aujourd'hui à moins de 5 % de jaunisse.

Quelles sont les causes possibles de cette apparition assez soudaine de symptômes de jaunisse ?

Les symptômes observés sont plus importants que ce que nous avions imaginé au regard de la pression pucerons, qui était faible à moyenne au printemps. Les causes sont difficiles à établir aujourd’hui. Il peut s’agir de la conséquence des vols de début avril, ou de ceux plus abondants observés entre le 15 mai et le 15 juin. S’il s’agit d’une contamination tardive, l’impact sur le rendement sera plus faible. D’autre part, l’expérience de 2019 a montré que les parcelles avec des levées hétérogènes attiraient davantage les pucerons. Sur certaines exploitations, nous sommes un peu dans cette situation cette année. L’ITB va donc aller à la rencontre des planteurs en région, pour décrypter les itinéraires techniques et essayer de comprendre l’origine de ces contaminations, notamment quand deux parcelles très proches ont des niveaux de sévérité très différents.

Comment peuvent évoluer les parcelles touchées à ce jour ?

Nous serons plus à l’aise dans une quinzaine de jours pour faire un diagnostic précis de la situation. Il faut être très très prudent. La contamination peut en rester là comme elle peut évoluer très vite. Rappelons-nous qu’en 2020 (perte de 30 % de la récolte nationale), il y avait peu de symptômes début juillet dans certaines zones comme la Champagne, mais la jaunisse s’était fortement développée par la suite. Le temps actuel, pluvieux, va entraîner une extériorisation des symptômes, ce qui est plutôt positif. Toute la question est de savoir comment vont évoluer les parcelles qui présentent aujourd’hui 5 à 10 % de symptômes. Les 15 prochains jours seront déterminants.

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