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Smart Patato au CES
[Interview] Fausse start-up en agriculture : « inciter à réfléchir sur la pertinence de tout connecter »

Nicolas Baldeck a fait récemment la une de l’actualité en présentant au CES de Las Vegas une fausse innovation. Mais il n’y est pas allé pour se moquer, ni du CES, ni de l’innovation technologique. Entretien avec un entrepreneur et créateur de 29 ans bien connecté au monde de la technologie qui s’avère être également un génial communicant. « Je savais que ça allait faire le buzz mais pas à ce point-là. »

Nicolas Baldeck, en pleine démonstration au CES 2020 de Las Vegas.
© BPZ Lab

Il était exposant au salon international de l’innovation technologique de Las Vegas aux Etats-Unis du 7 au 10 janvier. Il y a présenté un gros canular dissimulé dans une « smart patato ». Sa patate connectée fait désormais le buzz sur les réseaux sociaux. Nous en avons parlé le 16 janvier sur reussir.fr. Retour sur cette expérience insolite avec le témoignage de l'auteur de la blague : le  jeune entrepreneur Nicolas Baldeck.

Quel était le but de votre présence au CES ?

« Contrairement à ce qui a été beaucoup dit dans la presse, je n’y suis pas allé pour me moquer.  Le but premier de cette performance était de pousser à la réflexion sur la pertinence de tout connecter. Toilettes connectés, tampon hygiéniques connectés... On n’a peut-être pas besoin de tous ces bidules. Certains gadgets équipés du bluetooth sont uniquement marketing. D’autres inventions non, comme par exemple un objet connecté qui permet de détecter les besoins en insuline. Je ne veux pas dénoncer le CES. C’est important pour les start-up d’être là. »

Lire aussi : la patate connectée qui interpelle sur le monde des start-ups

Comment vous est venue l’idée de vous lancer dans l’aventure et comment l’avez-vous financée ?

« Un matin, je me suis réveillé et il y a eu une connexion dans ma tête. Je me suis dit que j’allais aller au CES. Et quand j’ai vu que j’étais accepté, j’ai payé l’inscription. Ensuite, je me suis dit que cette idée allait me coûter un peu d’argent. J’ai contacté deux trois entreprises qui n’ont pas voulu sponsoriser l’initiative. J’y suis donc allé avec les fonds de mon entreprise. L’aventure a coûté entre 4000 et 5000 euros. Pour le stand, j’ai dépensé 1000 $, ce qui n’est pas du tout cher. Je n’étais pas du côté des beaux stands. C’était un stand simple au milieu de 1000 autres, au fond d’un hangar. Ensuite, les dépenses ont été l’avion et l’hôtel. Les dépenses marketing n’ont pas été élevées : la vidéo et le dossier de presse ont été faits ‘maison’ ».

Votre entreprise est-elle dans le domaine des nouvelles technologies et objets connectés ?

« Mon entreprise s’appelle BPZ Lab. Trois lettres qui signifient Bac plus zéro et qui parlent de mon parcours. Au collège, j’étais très bon élève, sans travailler. Au lycée, mes notes ont chuté et j’ai développé une sorte de phobie scolaire. J’ai quand même eu le BAC. Ensuite, j’ai essayé pas mal de choses. Je m’intéressais au parapente et à l’informatique. J’ai travaillé sur les données des modèles météo de Météo France. J’ai travaillé sur les politiques d’open data et rencontré les bonnes personnes au bon moment.  J’ai 30 ans mais j’ai déjà 20 ans d’expérience dans le métier. J’ai créé mon entreprise fin 2015 pour développer un site météo adapté à l’activité de parapente. Je propose également du conseil sur les thématiques d’objets connectés. »

Vous dites sur Twitter rechercher un emploi, c’est sérieux ?

« Je n’ai jamais travaillé en tant que salarié. Mais j’en ai marre de travailler seul et j’ai envie de travailler en équipe. Pour des laboratoires d’innovation dans des ministères, à des postes R & D dans des grosses entreprises…  Tout ce parcours m’a permis de développer de larges compétences. Je peux faire de l’ingénierie de cartes électroniques, designer des pièces en plastique… »

 

Une façon originale de lancer sa candidature sur les réseaux sociaux.

 

Sur Twitter, les commentaires n'en finissent pas. Les internautes ont la patate.@nb4ld

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