Cours des matières premières
Inflation alimentaire : Michel-Edouard Leclerc anticipe « une sacrée hausse de prix »
Le distributeur anticipe une inflation beaucoup plus forte qu’annoncée par l’Insee en France, et ce dès le mois de novembre notamment sur les prix alimentaires. Il affirme que E.Leclerc « ne laissera pas passer toutes les hausses de prix » et évoque notamment un phénomène de spéculation sur les matières premières.

« J’anticipe une inflation beaucoup plus forte que ce qui est annoncé par l’Insee ou le reste des prévisionnistes », a annoncé Michel-Edouard Leclerc, président des centre E.Lecerc, ce lundi 8 novembre dans la matinale de CNews. Si en France, la hausse des prix à la consommation est estimée à 2,6% sur un an en octobre, selon l’Insee, le distributeur cite une inflation de 5,5% en Espagne, 5,4% en Allemagne, 5% aux Etats-Unis. « On va avoir une sacrée hausse de prix dès ce mois de novembre dans tous les magasins et toutes les enseignes », prédit-il, évoquant des hausses sur l’alimentaire « sur les pâtes, les huiles, le café et le cacao », et le non-alimentaire (bricolage, matériel de cuisson, son, hifi).
Michel-Edouard Leclerc : «une sacrée hausse de prix dans toutes les enseignes est à craindre dès novembre» pic.twitter.com/zC6DrPoGgG
— CNEWS (@CNEWS) November 8, 2021
Se positionnant toujours en défenseur du pouvoir d’achat, Michel-Edouard Leclerc a promis de « ne pas laisser passer toutes les hausses de prix ». Les industriels devront être transparents, a-t-il ajouté. « Il y a eu beaucoup de spéculation sur les matières premières, des fonds ont beaucoup de liquidités et font des coups sur les marchés, ils paient spot : il n’y a pas de raison que les Français paient ça », a-t-il poursuivi.
« Les agriculteurs français seront protégés par Egalim 2 – je ne sais pas si elle va marcher !- », a-t-il assuré mais « avec les multinationales, on va sacrément négocier ».
Les agriculteurs français seront protégés par Egalim 2
Le 2 novembre sur son blog le distributeur avait précisé : « la confiance suppose d’anticiper, de nommer le risque inflationniste et d’inviter tous les acteurs économiques à compenser, à différer, en tous cas à bien argumenter la hausse des prix que chacun devra proposer ».
Alors que Michel-Edouard Leclerc agite depuis plusieurs semaines le spectre de l’inflation, le baromètre des prix alimentaires mondiaux a de nouveau bondi en octobre dernier, à 133,2 points, pour « atteindre son plus haut niveau depuis juillet 2011 », a annoncé le 4 novembre la FAO. Dans le détail l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture annonce une progression de : 3,2% pour les prix des céréales, +9,6% pour les huiles végétales, ou encore +2,6% pour les produits laitiers.
🔵 Global food commodity prices rose for the 3rd consecutive month in Oct, reaching their highest level since July 2011.
— FAO Newsroom (@FAOnews) November 4, 2021
Global cereal production poised to hit an all-time high, stocks set to decline.
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Pour suivre l'évolution de l'indice des prix à la consommation pour l'alimentation de l'Insee, rendez-vous sur Commoprices.com.

Pour aller plus loin voir notre dossier : Flambée des coûts de production pour l’agriculture