Aller au contenu principal

Un énorme projet de sucrerie à Rouen

Un projet de sucrerie porté par une société dubaïote vient d’être annoncé. 50 000 ha de betteraves seront nécessaires pour alimenter l’usine. L’intégralité de la production de sucre serait exportée.

La future sucrerie sera voisine d'un terminal de conteneurs préexistant, qui permettra d'exporter la totalité de sa production.

Bientôt une nouvelle sucrerie de betteraves en Normandie ? L’annonce faite le 17 mars par Haropa Port, l’établissement public en charge du port du Havre, Rouen et Paris, est en tout cas une bonne nouvelle pour toute une région.

Le projet, porté par la société dubaïote AKS, porte sur la construction d’une usine de production de sucre blanc à partir de betteraves sucrières, « l’une des plus grandes unités de ce type en activité sur le continent européen ». Un investissement de plusieurs centaines de millions d’euros et la création de 300 emplois directs sont évoqués.

Le projet retenu s’étendra sur 75 hectares et permettra de reconvertir une friche industrielle en bord de Seine, sur la commune de Moulineaux, près de Rouen. L'atout du projet pour AKS ? Le site est voisin du terminal de conteneurs TCMD, qui permettra d'exporter la totalité de la production de l'usine vers le Maghreb, l’Italie, l’Espagne et le Royaume-Uni. Pour Haropa Port, cette implantation devrait se traduire, en rythme de croisière, par un flux de 30 000 à 37 000 conteneurs (EVP).

Reste à séduire les producteurs de betteraves : Le projet présenté correspond à près de 12,5% des surfaces françaises actuelles de betteraves. Pour l’approvisionner, il faudra trouver 50 000 hectares de betteraves supplémentaires, contre 28 000 hectares cultivés en Normandie aujourd’hui. « Ce projet offrirait de nouveaux débouchés pour les productions agricoles dans un rayon de 150 km autour de Rouen », vante Stéphane Raison, directeur général de Haropa Port.

Disposant de sols profonds et d’une pluviométrie adaptée, la Normandie est une région propice à la culture de la betterave. Elle compte d’ailleurs deux sucreries : celle d’Etrepagny (Eure, Saint Louis Sucre) et Fontaine Le Dun (Seine-Maritime, Cristal Union), sans compter l’usine de Cagny (Calvados, Saint Louis Sucre) fermée en 2020. Les planteurs qui livraient cette dernière, distante d’une centaine de kilomètres, pourraient même réintroduire la betterave dans les assolements. Le savoir-faire de ces agriculteurs est en tout cas un atout.

Saluant le projet, la CGB Normandie qualifie d’ailleurs le projet de « sérieux ». Mais les producteurs restent prudents : à ce jour, aucun calendrier de travaux n’est annoncé, ni un début de financement. Une présentation plus détaillée du projet est annoncée pour fin juin-début juillet 2022.

Les plus lus

<em class="placeholder">Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise</em>
Semis de colza à la volée : « La technique m’a fait économiser en temps de travaux et carburant sur mon exploitation dans l'Oise, mais elle reste à améliorer »

Intéressé par les techniques innovantes, Alexandre Smessaert, agriculteur à Roy-Boissy dans l’Oise, a testé le semis de colza…

<em class="placeholder">Georges Laigle, producteur de pommes de terre à Bihucourt (Pas-de-Calais),   
&quot;</em>
Mildiou de la pomme de terre : « Je profite de l’arsenal de produits à disposition pour alterner les solutions sur mes parcelles dans le Pas-de-Calais »

Producteur à Bihucourt (Pas-de-Calais), Georges Laigle utilise une dizaine de produits différents contre le mildiou sur…

<em class="placeholder">Matthieu Kohler, agriculteur à Sélestat (67) :« Ma priorité numéro 1 avec l&#039;épandage de produits résiduaires organiques est l&#039;enrichissement de mes sols en matière ...</em>
En Alsace, « j’économise plus de 100 €/ha sur les parcelles qui reçoivent des produits résiduaires organiques »

À Sélestat, en Alsace, chez Matthieu Kohler, une trentaine d’hectares reçoit chaque année des épandages de différents produits…

<em class="placeholder">Agriculteur déchargeant un sac d&#039;engrais dans son épandeur à engrais.</em>
L’Europe valide la taxation des engrais russes jusqu'à 430 €/t en 2028

Ce 22 mai 2025, le Parlement européen a approuvé l’augmentation progressive, à partir du 1er juillet 2025, des taxes…

<em class="placeholder">Jérôme Noirez, agriculteur et gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols</em>
En Moselle, « nous gérons le couvert d’interculture courte entre deux céréales comme une culture à part entière »

Jérôme Noirez, gérant au sein de la SEP Poinsirez à Arraincourt, en Moselle, pratique l’agriculture de conservation des sols.…

<em class="placeholder">Parcelle de blé tendre dans le nord de la France.</em>
Sécheresse dans la moitié Nord : les cultures d'hiver ont besoin de pluies pour atteindre des rendements « dans la moyenne »

Peu de maladies, des cultures d’hiver globalement belles, les récoltes s’annoncent dans la moyenne. Peut-être le temps…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures