Aller au contenu principal

Revenus 2023 : « Entre 60 et 65 % de exploitations céréalières pourraient montrer un revenu inférieur au Smic »

Le croisement de la hausse des coûts de production et de la baisse des cours des céréales aboutit à des revenus très dégradés chez les producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux en 2023.

Juillet 2022. Fosse pleine de blé tendre, réception pour du stockage à la ferme
Le niveau de rendement assez bon en 2023 ne compense pas la baisse des cours des céréales et l’augmentation des coûts de production pour en tirer un revenu décent.
© Gabriel Omnès

« Si les rendements de céréales ont été au rendez-vous en 2023 avec 7,4 t/ha en blé tendre, les cours n’y sont plus. Depuis le printemps 2022, nous assistons à une dégradation continue des cours des céréales, observe Philippe Heusèle, secrétaire général de l’AGPB, Association générale des producteurs de blé. Résultat : le prix moyen du blé tendre « sortie ferme » payé aux agriculteurs est largement en dessous des coûts de production. Nous sommes en plein dans l’effet ciseaux. » Les prévisions de l’AGPB donnent une moyenne de coûts de production aux alentours de 250 €/t pour un prix moyen sortie ferme inférieur à 200 €/t pour la moisson 2023 en blé tendre.

 

 
Revenus 2023 : les céréaliers pénalisés par la baisse des cours et la hausse des coûts de production
© AGPB

L’augmentation du coût de carburant et du gaz ainsi que le financement des organismes stockeurs (OS) ont un impact sur les coûts d’intermédiation entre le rendu Rouen et le départ ferme. Économiquement, c’est plus que morose dans les exploitations céréalières.

Philippe Heusèle reprend les prévisions de données économiques françaises des producteurs de céréales et d’oléoprotéagineux (catégorie Otex 15 dans le Recensement agricole) analysées par Arvalis. « Entre 60 et 65 % de ces exploitations pourraient montrer un revenu inférieur au Smic et parmi eux, plus de 15 % avec un résultat courant négatif de - 2 Smic. Ce sont les pires données économiques depuis longtemps. »

 

 
Revenus 2023 : les céréaliers pénalisés par la baisse des cours et la hausse des coûts de production
© AGPB

Selon ces données prévisionnelles, seuls un tiers des agriculteurs pourraient tirer un revenu « confortable » (supérieur à 1 Smic) de leur production 2023.

Les plus lus

<em class="placeholder">Laurent Bourgeois, céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube</em>
Aube : « Grâce à mon budget de trésorerie, je peux me projeter et connaître ma capacité à investir 6 à 8 mois à l’avance »

Laurent Bourgeois est céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube. Il a mis en place un budget de trésorerie dans un tableau pour…

<em class="placeholder">Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois, dans le Pas de Calais, devant la haie qu&#039;il a implanté en 2022 sur son exploitation de grandes cultures</em>
Entretien des haies : « Je compte obtenir une haie basse et dense pour lutter contre l’érosion dans le Pas-de-Calais »
Alexis Brisset, exploitant à Beauvois dans le Pas-de-Calais, a implanté huit kilomètres de haies en 2022 et en 2024 : son…
<em class="placeholder">Stockage en big bag des engrais azotés, permettant une longue conservation.  Sac d&#039;ammonitrate. Fertilisation des cultures. Marché des fertilisants.</em>
Prix des engrais et compensation carbone : la menace d’une forte hausse en 2026

L’Association générale des producteurs de blé (AGPB) sonne l’alerte sur le prix des engrais. La mise en place au 1er …

<em class="placeholder">Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements.</em>
Assolement en commun : « Il faut saturer les outils pour réduire les charges de mécanisation »

Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements, met en garde contre le risque de suréquipement dans un…

<em class="placeholder">Cinq personnes à une table travaillant sur des papiers administratifs. </em>
Aide au répit administratif de la MSA : « ça m’a permis de rattraper mon retard et de m’organiser »

Agriculteur en Haute-Vienne, viticultrice dans l’Aude, éleveur dans la Creuse : Ils ont eu recours à l’aide au répit…

<em class="placeholder">Éloi Martin, directeur de l’exploitation du Domaine de Sandricourt (Oise)</em>
Résistance herbicide : « J’ai remplacé le prosulfocarbe par du chlortoluron, suite à un diagnostic sur ray-grass sur des parcelles dans l'Oise »

Directeur de l’exploitation de 1500 hectares du Domaine de Sandricourt (Oise), Éloi Martin a pu avoir une mesure précise…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures