Aller au contenu principal

Monoculture de maïs : « J'économise 120 unités d’azote avec un couvert d’interculture féverole-vesce »

Daniel Philippe, maïsiculteur à Saint-Antoine-sur-L’Isle (Gironde), a réduit de 120 unités ses apports d’azote sur maïs grâce au couvert vesce-féverole en interculture, qui est également favorable pour la structure du sol.

Daniel Philippe, maïsiculteur à Saint-Antoine-sur-L'Isle (33)"J'estime à près de 140 unités l'azote apporté par mon couvert à base de féverole au maïs qui lui succède en situation de monoculture."
Daniel Philippe, maïsiculteur à Saint-Antoine-sur-L'Isle (33)"J'estime à près de 140 unités l'azote apporté par mon couvert à base de féverole au maïs qui lui succède en situation de monoculture."
© Chambre d'agriculture de Gironde

« Entre deux maïs, après avoir testé d’autres couverts, je suis rapidement passé à la féverole que j’associe à de la vesce. Dans mes conditions de sols limono-sablo granuleux, la féverole s’en sort bien tous les ans. La vesce compense la moindre capacité de la féverole à pousser sur les sols sableux. La féverole est l’espèce qui restructure bien le sol, est facile à détruire, et génère des économies substantielles d’engrais azoté.

La méthode Merci indique une restitution de 60 unités d’azote par la féverole la première année, sur les 140 unités emmagasinées par la plante. Au bout de quelques années de couvert d’interculture avec cette espèce, j’estime que la légumineuse restitue la quasi-totalité de son azote au maïs qui suit. En conséquence, j’ai réduit de 120 unités mes apports d’engrais sur les 300 unités d’azote dont le maïs a besoin.

Je sème entre 80 et 120 kg/ha de féverole associée à 15 à 30 kg/ha de vesce, très rapidement après la récolte du maïs (avec broyage sous cueilleur) qui se déroule la première quinzaine d’octobre. Plus la teneur du sol en sable est élevée, moins je mets de féverole et plus je sème de la vesce en compensation. La féverole est semée avec un épandeur à engrais et la vesce avec un semoir à petites graines sur un déchaumeur Vaderstad. Je pense augmenter la densité du couvert de 20 kg/ha de féverole en plus et de 5 kg/ha de vesce pour mieux contrôler l’infestation des adventices.

La destruction du couvert peut se faire peu de temps avant le semis du maïs, en recherchant une bonne humidité du sol en surface pour le semis à suivre. C’est important quand on a choisi de ne plus travailler le sol. J’effectue deux passages de déchaumeur Vaderstad Carrier en croix pour une bonne destruction du couvert et la création d’un mulch préservant bien l’humidité en dessous. Les passages me prennent quatre hectares à l’heure. Les maïs s’enracinent bien derrière des couverts très développés. Quand ce n’est pas le cas, je peux être amené à faire un décompactage pour améliorer la croissance du maïs. »

EARL du Roc, 153 hectares dont 145 en monoculture de maïs irrigué en quasi-totalité (rendement jusqu’à 20 t/ha). Travail très superficiel à 3-4 cm.

Les plus lus

<em class="placeholder">Laurent Bourgeois, céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube</em>
Aube : « Grâce à mon budget de trésorerie, je peux me projeter et connaître ma capacité à investir 6 à 8 mois à l’avance »

Laurent Bourgeois est céréalier à Chapelle-Vallon dans l’Aube. Il a mis en place un budget de trésorerie dans un tableau pour…

<em class="placeholder">Equipement / pulvérisation / pulvérisateur tracté Hardi Commander/ traitement (désherbage) d&#039;une céréale (blé, orge) en post-levée (stade deux à trois feuilles). ...</em>
Nouveautés en cultures : un herbicide complet sur céréales et un insecticide contre les doryphores

Variétés de maïs, herbicides céréales, biostimulants, insecticides, OAD… voici une sélection des nouveautés récentes en…

<em class="placeholder">Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois, dans le Pas de Calais, devant la haie qu&#039;il a implanté en 2022 sur son exploitation de grandes cultures</em>
Entretien des haies : « Je compte obtenir une haie basse et dense pour lutter contre l’érosion dans le Pas-de-Calais »
Alexis Brisset, exploitant à Beauvois dans le Pas-de-Calais, a implanté huit kilomètres de haies en 2022 et en 2024 : son…
<em class="placeholder">Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements.</em>
Assolement en commun : « Il faut saturer les outils pour réduire les charges de mécanisation »

Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements, met en garde contre le risque de suréquipement dans un…

<em class="placeholder">Cinq personnes à une table travaillant sur des papiers administratifs. </em>
Aide au répit administratif de la MSA : « ça m’a permis de rattraper mon retard et de m’organiser »

Agriculteur en Haute-Vienne, viticultrice dans l’Aude, éleveur dans la Creuse : Ils ont eu recours à l’aide au répit…

<em class="placeholder">Éloi Martin, directeur de l’exploitation du Domaine de Sandricourt (Oise)</em>
Résistance herbicide : « J’ai remplacé le prosulfocarbe par du chlortoluron, suite à un diagnostic sur ray-grass sur des parcelles dans l'Oise »

Directeur de l’exploitation de 1500 hectares du Domaine de Sandricourt (Oise), Éloi Martin a pu avoir une mesure précise…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures