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« Mon blé est plus productif derrière un couvert permanent »

Agriculteur au Troncq (Eure), Mickaël Fercoq a testé plusieurs légumineuses en couvert permanent, avec une régulation du développement parfois délicate.

Mickaël Fercoq, agriculteur au Troncq (Eure). "Avec la destruction du trèfle violet dans le blé en janvier avec un herbicide à base de sulfonylurée, je pense économiser 60 à 80 unités d’azote sur blé grâce au relargage de cet élément par la légumineuse."
Mickaël Fercoq, agriculteur au Troncq (Eure). "Avec la destruction du trèfle violet dans le blé en janvier avec un herbicide à base de sulfonylurée, je pense économiser 60 à 80 unités d’azote sur blé grâce au relargage de cet élément par la légumineuse."
© M. Fercoq

« Dans l’objectif de bien préserver la structure de mes sols fragiles et pour ramener de la matière organique, je sème des couverts permanents dans le colza depuis 2019 en testant luzerne, trèfle blanc, lotier et trèfle violet. En système céréalier, la régulation de croissance des couverts est délicate pour la luzerne ainsi que pour le trèfle violet, qui était trop développé à la récolte du colza. Mais ces couverts sont bénéfiques pour leur pouvoir de restructuration des sols élevé.

J’ai implanté du trèfle violet dans du colza en 2020. Après la récolte, j’ai broyé les cannes de colza et le trèfle. Un blé a été semé en direct dedans le 10 octobre. Avec la destruction du trèfle violet dans le blé en janvier avec un herbicide à base de sulfonylurée, je pense économiser 60 à 80 unités d’azote sur blé grâce au relargage de cet élément par la légumineuse.

 

 
Un semis de blé est réalisé le 10 octobre dans un couvert de luzerne qui a été implanté en même temps que le colza l'année précédente.
Un semis de blé est réalisé le 10 octobre dans un couvert de luzerne qui a été implanté en même temps que le colza l'année précédente. © M. Fercoq

 

Derrière une luzerne détruite par herbicides dans le blé au stade 3 feuilles, la céréale s’est montrée plus pailleuse et avec plus d’épis au mètre carré qu’un blé sans cette légumineuse. L’impression était la même avec le couvert de trèfle blanc. Je conserverai ce dernier pour des couverts permanents car son développement est plus facile à gérer. Il est toutefois sensible à la sécheresse et à éviter en terres séchantes où il peut pénaliser l’alimentation hydrique du blé. Le lotier est lui aussi un couvert dont le développement se régule facilement. Je vais également tester le mélange de trèfle violet et de trèfle blanc. »

180 ha sur deux sites. Blé tendre (87 ha), colza (26), betterave sucrière (23), lin textile (27), orge, avoine. Zéro labour depuis 5 ans. Limons profonds.

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