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Maïs : « une meilleure efficience de tous les intrants avec un interrang de 60 centimètres »

Éric Loyau, agriculteur à Saint-Germain-d’Arcé, dans la Sarthe, a adopté un écartement de 60 centimètres entre les rangs de semis de maïs. Un choix qu’il juge efficace.

"En étant plus rapidement couverts par la végétation grâce à l’écartement de 60 centimètres, les sols se réchauffent plus vite", constate Éric Loyau, agriculteur dans la Sarthe.
"En étant plus rapidement couverts par la végétation grâce à l’écartement de 60 centimètres, les sols se réchauffent plus vite", constate Éric Loyau, agriculteur dans la Sarthe.
© Agri 72

« Je cultive 60 hectares de maïs et 190 hectares de tournesol et blé, en plus d’un atelier de vaches allaitantes. Il y a 15 ans, j’ai rencontré des agriculteurs vendéens qui semaient le maïs à 60 centimètres d’écartement. Depuis, j’y pensais chaque année, mais je faisais alors battre mon maïs par une entreprise. Il y a 7 ans, j’ai dû changer la moissonneuse-batteuse qui servait en tournesol et blé. J’ai alors choisi une machine 7 rangs conçue pour 60 cm d’écartement. Et j’ai rajouté un rang sur mon semoir 6 rangs. Aujourd’hui, je sème le maïs et le tournesol à 60 cm. Le semis à 60 cm permet une meilleure exploration du sol par la plante et une meilleure efficience de l’eau et des nutriments.

Mes sols sont argilo-calcaires, blancs. En étant plus rapidement couverts par la végétation grâce à l’écartement de 60 cm, ils se réchauffent plus vite. Enfin, avec un maïs recouvrant plus vite le rang, l’enherbement est limité. Un seul herbicide de rattrapage suffit, alors que j’étais parfois obligé d’en faire deux. Je n’ai pas changé mes pratiques d’irrigation. En 2022, j’ai fait six tours d’eau de 40 mm. Mais j’ai constaté une augmentation du rendement en maïs et tournesol. En maïs, j’atteins désormais 130 q/ha, alors qu’avant j’étais plutôt à 115-120 q/ha. Le maïs semble aussi plus résistant aux accidents climatiques ou autres. Lors d’une attaque de Geomyza, mes maïs ont été moins impactés que ceux des voisins, sans doute du fait d’une meilleure répartition des plantes. Un point non négligeable est aussi que, comme la voie du tracteur est plus large et enjambe trois rangs au lieu de deux, le tracteur est plus stable et le travail plus confortable. Je ne reviendrais pas en arrière. Je serais même bien passé à 50 cm, mais il aurait alors fallu des roues plus étroites et les cueilleurs pour des écartements de 50 cm étaient peu répandus à l’époque. »

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