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Maïs : « Le label ClimaCONTROL3 de KWS répond à trois stress hydriques et thermiques potentiels"

Le semencier KWS s’appuie sur son réseau européen pour tester ses variétés dans toutes les conditions thermiques et agronomiques. Face au changement climatique, KWS a également créé le label ClimaCONTROL3. Explications avec Rémy Merceron, chef produit maïs grain.

champ semis maïs Rémy Mercreon
Rémy Merceron, chef produit maïs grain KW : "Les densités de semis sont à adapter à chaque variété, voire à chaque terroir pour valoriser le potentiel génétique".
© KWS

Comment avez-vous intégré la notion de changement climatique dans les critères de sélection de KWS ? 

« Cette notion est peut-être plus récente en France. Mais KWS investit énormément dans le centre et l’est de l’Europe, en termes de sélection et en création d’hybrides. Et là-bas, ils sont déjà affectés depuis très longtemps par des contextes climatiques extrêmes. Même si nous restons sur un climat océanique, les phénomènes météorologiques intenses se généralisent. Plus de température, c’est plus d’évapotranspiration et donc un besoin en eau en hausse. Par conséquent, les risques de sécheresses et leur impact augmenteront une perte de rendement. »

Lire aussi : « Un maïs est indispensable dans notre rotation pour gérer le salissement »

Par rapport aux problématiques de stress hydrique, qu’est-ce qui a changé dans votre processus de sélection variétale ? 

« Avant, on sélectionnait dans des situations à faible risque de stress pour avoir 100 % de réussite dans nos essais. Ensuite, on plaçait les produits dans des contextes plus difficiles pour voir leur adaptation aux contraintes hydriques et thermiques. Depuis 2016, nous mettons les plateformes de recherche et aussi les essais de développement dans des situations avec des rendements compris entre 4 à 18 tonnes par hectare. L’objectif est de tester massivement tous les produits dans tous les terroirs possibles. » 

Lire aussi : « En maïs, s’adapter aux restrictions d’eau grâce à la génétique »

Vous testez dans différents contextes pédoclimatiques. Les climats des bassins de production évoluent rapidement, la sélection variétale peut-elle suivre le rythme ? 

« Notre métier est de nous adapter au changement climatique. Les rythmes de sélection ont donc nettement accéléré. Avant, il fallait 10 ans pour créer une nouvelle variété. Désormais, les cycles se raccourcissent (parfois divisés par 2) grâce aux différents outils biotechnologiques à notre disposition. Pour autant, il faut une grande base génétique pour créer des futures lignées et des futurs hybrides. C’est le cas de KWS. » 

Votre recherche semble déjà axée sur le stress thermique et hydrique. Pourquoi avoir créé un label ClimaCONTROL3 ?

« L’idée est d’identifier des produits qui ont une valeur ajoutée pour les agriculteurs. Pour cela, KWS a mis en place un label ClimaCONTROL3 pour déterminer les variétés ayant les aptitudes à mieux tolérer les sécheresses. Une variété labellisée doit être tolérante au stress avant, pendant et après la floraison. Soit l’index « 3 » de ClimaCONTROL3. Les contraintes climatiques varient d’une année sur l’autre, les maïs doivent donc être mieux tolérants à l’ensemble des stress. Auparavant, une variété était rustique parce que dans l’année « n », son comportement était bon alors que l’année suivante, ses performances pouvaient être diminuées à cause d’autres stress. Ce label répond donc à la variabilité climatique. C’est l’intérêt de tester à l’échelle européenne pour être confronté aux différents stress climatiques. »

Comment justifiez-vous qu’il ne s’agit pas d’un label« marketing » ?

« Concrètement, nous avons réalisé une sélection drastique. Seules trois variétés sont labellisées sur un peu plus de 70 hybrides. Cette labellisation s’appuie sur une charte de notations et d’analyse, et les résultats sont suivis par une équipe dédiée au label. »

Lire aussi : Cinq bonnes raisons de changer de regard sur la précocité des maïs

Quel type d’agriculteur visez-vous avec ce label ?

« C’est l’agriculteur qui sème sans irrigation, car c’est le plus soumis au changement climatique. C’est aussi l’agriculteur qui subit des contraintes administratives récurrentes pour son irrigation. Cela représente donc 75 à 80 % des agriculteurs français. »

Face au changement climatique, KWS mise aussi sur la précocité ?

« C’est une des voies. La précocité répond à une stratégie d’esquive. Les semis précoces montrent des gains de rendements et limitent les frais de séchage. Il faut cependant que la variété soit assez résiliente au stade 10 feuilles. Avec un semis tôt, le maïs peut être soumis à des froids, moins de 6 °C, qui peuvent limiter son potentiel. Nos variétés ClimaCONTROL3 sont peu sensibles à ce phénomène. Nous travaillons donc deux pistes : ‘‘précocification’’ et résilience. »

Lire aussi - Stress hydrique, une contrainte supplémentaire en sélection de semence

 

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