Aller au contenu principal

« J'espère gagner 10 à 15 q/ha sur blés et maïs grâce au drainage »

Pour Aurélien Vadot, agriculteur du Gaec Les Agrons à Thurey (Saône-et-Loire), le drainage doit permettre de pouvoir travailler correctement ses parcelles et d'améliorer significativement les rendements.

Aurélien Vadot, Gaec Les Agrons à Thurey en Saône-et-Loire.  "J’espère que ce drainage me permettra de pouvoir rentrer plus tard dans les parcelles pendant l’automne et plus tôt au printemps."
Aurélien Vadot, Gaec Les Agrons à Thurey en Saône-et-Loire. "J’espère que ce drainage me permettra de pouvoir rentrer plus tard dans les parcelles pendant l’automne et plus tôt au printemps."
© C. Gloria

« La pose de drains est en cours de réalisation sur 28 ha constitués en plusieurs îlots sur mon exploitation. Ces parcelles reprises en 2015 montrent une certaine compaction du sol et une hydromorphie avec de l’eau qui a du mal à s’évacuer après des pluies. Il n’y a pas moyen de travailler correctement ces champs. J’espère que ce drainage me permettra de rentrer plus tard dans les parcelles pendant l’automne et plus tôt au printemps, et également sortir du champ sans problème !

J’en attends aussi une amélioration significative de rendement de 10 à 15 q/ha sur les blés et maïs qui y seront cultivés. En 2019, j’avais obtenu un rendement de 65 q/ha en maïs grain sur une parcelle non drainée alors que dans un champ proche drainé avec le même type de sol, le maïs avait produit 98 q/ha.

Ce projet de drainage a émergé en 2020. Comme nous dépassons la limite administrative de 20 ha, un dossier de déclaration a été envoyé à la DDT en juin 2021 avec une réponse positive fin août. Avant cela, nous avons demandé l’autorisation de drainer au propriétaire de ces parcelles en bail locatif. Une étude topographique a été réalisée pour le positionnement des drains et collecteurs. Des sondages du sol ont été effectués pour vérifier le non-classement des parcelles en zone humide. Enfin, avant de commencer les travaux, la société Chalumeau a fait une visite du terrain, ce qui a permis d’apporter quelques modifications pratiques et économiques au projet initial. »

Gaec Les Agrons (avec associé Aurélien Colas). 227 ha dont 60 de blé tendre, 60 de maïs (grain et ensilage), 30 de colza, 20 de soja, 15 d’orge d’hiver, prairies. 120 vaches laitières. Sols limono-argileux.

EN CHIFFRES

Plus de 2500 €/ha tout compris

110 €/ha pour l’étude topographique (société Idegeo)

2000 € pour le dossier de déclaration (fait par un bureau d’études)

68 000 € HT pour la réalisation du drainage sur les 28 ha (Chalumeau Drainage)

4 jours de travail pour 12 ha pour poser environ 5000 m de tuyaux (drains) et 1000 m de collecteurs

3 écartements entre les drains : 10, 12 et 15 m selon les zones de la parcelle et les productions végétales entre cultures et prairies

 

 
Certaines eaux de drainage arrivent dans des mares faisant office de zone tampon.
Certaines eaux de drainage arrivent dans des mares faisant office de zone tampon. © C. Gloria

 

Les plus lus

<em class="placeholder">Berthold Kress, maïsiculteur à Bourideys, en Gironde, devant son outil combiné.</em>
Ravageurs du maïs : « J’ai créé un outil qui fend les pieds de maïs pour éliminer pyrale et sésamie sur mon exploitation en Gironde »

Berthold Kress est maïsiculteur à Bourideys en Gironde. Pour gérer le maximum de larves de pyrale et sésamie après la récolte…

<em class="placeholder">Maxime Duchène, agriculteur dans l&#039;Oise à Choisy-la-Victoire</em>
Rotation des cultures : « Sur mon exploitation dans l’Oise, je privilégie le rendement de la betterave tout en obtenant de bonnes performances pour la céréale suivante »

Maxime Duchène cultive 100 ha de betterave dans l’Oise. Il n’hésite pas à repousser au maximum l’arrachage de ses…

<em class="placeholder">Alexis Brisset, agriculteur à Beauvois, dans le Pas de Calais, devant la haie qu&#039;il a implanté en 2022 sur son exploitation de grandes cultures</em>
Entretien des haies : « Je compte obtenir une haie basse et dense pour lutter contre l’érosion dans le Pas-de-Calais »
Alexis Brisset, exploitant à Beauvois dans le Pas-de-Calais, a implanté huit kilomètres de haies en 2022 et en 2024 : son…
<em class="placeholder">Jean-Luc Marraud, agriculteur à Chantillac en Charente.</em>
« L’assolement en commun nous a permis de maintenir des grandes cultures sur nos exploitations des deux Charentes »

Jean-Luc Marraud est agriculteur et membre de la SEP Alliance du Sud, qui regroupe des soles de grandes cultures en…

<em class="placeholder">Jachère spontanée.</em>
Jachère 2025 : la surface la plus haute de la décennie à 511 000 ha
La surface mise en jachère en 2025 est la plus importante de ces dix dernières années en France malgré la suppression de leur…
<em class="placeholder">Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements.</em>
Assolement en commun : « Il faut saturer les outils pour réduire les charges de mécanisation »

Julien Hérault, gérant de l’entreprise Conseils agroéquipements, met en garde contre le risque de suréquipement dans un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 96€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures