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« Je ne lésine pas sur les moyens de lutte contre les taupins et les oiseaux dans les Deux-Sèvres pour préserver mes 100 euros par hectare investis dans les semences de tournesol »

Agriculteur à Rom dans les Deux-Sèvres, Emmanuel Puaud est confronté aux attaques de taupins et d’oiseaux sur ses tournesols. Pour les deux types de ravageurs, il trouve la parade en n’hésitant pas à investir dans les moyens de lutte.

<em class="placeholder">Emmanuel Puaud, agriculteur à Rom (79) travaillant sur la trémie d&#039;un semoir</em>
Emmanuel Puaud, agriculteur à Rom (79) : "Comme je sème à basse densité, à 64 000 graines/ha pour un coût de semences de 100 €/ha, mon objectif est d’avoir 100 % de levée et un tournesol vigoureux."
© E. P.

« Depuis plusieurs années, je subis des destructions de pieds en tournesol, liées aux taupins, aux oiseaux et aux lièvres. La perte peut atteindre cinq quintaux par hectare. Comme je sème à basse densité, à 64 000 graines par hectares pour un coût de semences de 100 euros par hectare, mon objectif est d’avoir 100 % de levée et un tournesol vigoureux. Sur certaines parcelles, il y a des taupins en plus grand nombre depuis que je fais des couverts à base de phacélie, de vesce, de radis chinois. Les couverts apportent de la matière organique mais entretiennent aussi la vie du sol et donc les taupins.

Un produit associant insecticide, engrais starter et biostimulant

Après un labour d’hiver, je prépare le sol à la herse rotative et sème dans un sol bien réchauffé pour une levée rapide. Au semis, j’utilise deux insecticides en microgranulés contre le taupin, Belem 0,8 MG à 12 kg/ha (48 €), à base de cyperméthrine, et, depuis quatre ans, Trika Lambda 1 à 15 kg/ha (74 €), qui associe un engrais starter et un biostimulant.

J’ai voulu tester Trika Lambda 1 avec lequel je n’apporte pas d’engrais de fond, qui sont de plus en plus coûteux. Les deux insecticides sont efficaces contre le taupin et les dégâts de noctuelles sont absents. Je constate un gain de vigueur et de rendement avec Trika Lambda 1. En 2025, je vais l’utiliser sur mes parcelles à risque, sauf sur une petite partie sur laquelle j’épands du fumier.

Combinaison d’équipements d’effarouchement contre les pigeons et corvidés

Contre les oiseaux, je combine plusieurs méthodes de lutte pour protéger les levées. J’utilise des effaroucheurs tels que des canons à gaz et également les équipements Avitrac. Ces derniers produisant moins de bruit que les canons à gaz. Je les réserve pour les parcelles proches des villages. J’utilise également des mannequins gonflables produisant du bruit ainsi que des rubalises qui réverbèrent au soleil et produisent un bruit métallique.

Au moment des semis et levées, je visite plusieurs fois par jour les parcelles. Je parviens ainsi à bien les préserver des dégâts de pigeons et corneilles. Avec le risque de destructions de plusieurs hectares si l’on ne fait rien, les équipements d’effarouchement sont vite rentabilisés. Quant aux dégâts de lièvres, l’intervention des chasseurs de l’association communale de chasse agréée (ACCA) a permis de réduire les dommages. »

100 hectares, dont 25 de tournesol, le reste en colza, blé, orge, pois et maïs
Rédaction Réussir

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