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Diversification : « J’augmente le soja pour remplacer le tournesol et le colza »

Franck Butavant, agriculteur à Saint-Aubin, dans le Jura, consacre un tiers de son assolement au soja, dont une partie en dérobé. La culture est bien adaptée au semis direct et remplace peu à peu le colza et le tournesol.

« Je ne suis pas équipé en irrigation, mais le semis direct, qui n’assèche pas le sol et laisse la paille sur place, semble améliorer la réserve utile », explique Franck Butavant.
« Je ne suis pas équipé en irrigation, mais le semis direct, qui n’assèche pas le sol et laisse la paille sur place, semble améliorer la réserve utile », explique Franck Butavant.
© F. Butavant

« Je cultive du soja en culture principale depuis vingt ans, sur 40 hectares en général, pour 130 hectares de SAU. En 2021, j’en ai semé 30 hectares mi-mai, pour une récolte en septembre. J’utilise la variété 00 Mentor. Depuis dix ans, avec l’apparition des variétés 000, je cultive aussi du soja en dérobé derrière une orge d’hiver ou un colza. En 2021, j’ai cultivé 25 hectares de la variété Erin qui fait son cycle en trois mois. Je sème toutes mes cultures en semis direct, le soja dès le lendemain de la moisson. Je n’utilise que des semences fermières.

Je ne suis pas équipé en irrigation, mais le semis direct, qui n’assèche pas le sol et laisse la paille sur place, semble améliorer la réserve utile. Les rendements sont de 30-40 quintaux/hectare en culture principale et 15-25 quintaux/hectare en dérobé. En 2020, avec la sécheresse, je n’ai obtenu que 16 quintaux/hectare en culture principale et n’ai pu récolter que 10 hectares sur 30 en dérobé. Le changement climatique est toutefois plutôt favorable au soja dérobé, que je récolte de mi-octobre à mi-novembre, sans nécessité de le sécher comme par le passé.

Du soja vendu 350 euros la tonne en moyenne

Je vends mon soja à deux négociants, à 350 euros la tonne en moyenne, mais à 550 euros la tonne actuellement. Ces dernières années, je développe sa surface pour remplacer le tournesol, qui n’est pas adapté au semis direct, et le colza, qui pose de plus en plus de problèmes d’insectes et nécessite beaucoup d’engrais. Le soja, lui, nécessite peu d’intrants. »

Rédaction Réussir

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