Fongicides céréales : comment freiner la progression de la résistance chez les maladies ?
Parfois peu perceptible sur le terrain, la progression de la résistance aux fongicides de diverses maladies de l’orge et du blé est avérée. L’optimisation de la lutte contre les pathogènes limite le risque de perte d’efficacité.

Résistance aux triazoles, aux SDHI, aux strobilurines… Les pathogènes ne se laissent pas faire contre les traitements fongicides, et l’analyse de leurs populations chaque année confirme la progression de leurs résistances. La situation est la plus préoccupante sur orge avec l’helminthosporiose. « Les mutations conférant une résistance aux SDHI de l’helminthosporiose continuent de progresser, notamment la plus fréquente, C-G79R, qui est aussi la plus impactante sur l’efficacité des SDHI », rapporte Arvalis sur la base du réseau d’essais Performance regroupant plusieurs partenaires. En 2019, la totalité des essais analysés présentaient cette mutation. Comme un malheur n’arrive jamais seul, la résistance à une autre famille de fongicides, les strobilurines, a explosé en 2020, avec 100 % des essais prélevés comportant la mutation F129L.