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Coronavirus : qui sont les gagnants et les perdants sur le marché des grandes cultures ?

Qu'ils soient immédiats ou à plus long terme, les effets du Covid-19 sur les marchés des grandes cultures sont de grande ampleur. Les impacts sur le prix du pétrole et sur la demande alimentaire vont durablement influencer le marché des céréales et des oléagineux.

Report de la récolte 2019 sur la campagne suivante, fléchage vers la consommation animale… Les perspectives sont inquiétantes pour l’orge brassicole. © G. Omnès
Orge de printemps en Eure-et-Loir. Les marchés des grandes cultures sont emportés dans la tourmente Covid-19, avec des effets positifs, comme pour le blé dur, ou très négatif, comme l'orge de brasserie ou les oléagineux.
© G. Omnès

Impact sur le prix du pétrole, interrogations sur les effets, à court et moyen terme, sur la consommation mondiale, répercussions macroéconomiques incertaines… La pandémie de Covid-19 secoue les marchés de toutes les matières premières agricoles. Derrière les conséquences directes et — en partie — mesurables se profilent des phénomènes de plus long terme encore très difficiles à appréhender.

Pour les productions connectées au marché des biocarburants (maïs, colza, betterave principalement), la sanction est immédiate. La coupe franche dans la demande en pétrole, sous l’effet d’un monde qui tourne au ralenti, a fait plonger les cours du baril sous les 30 dollars. Cette braderie ouvre une séquence inédite et heurte de plein fouet la demande en biocarburants. Passé la sidération et la période aiguë de confinement, l’incertitude demeure concernant la vitesse de rétablissement de l’économie. Certains analystes estiment que les prix bas de l’or noir pourraient perdurer pendant de long mois. Autre culture dont les prix sont grandement menacés : l'orge de brasserie. Celle-ci devrait pâtir lourdement de l'arrêt de la restauration hors domicile et des festivités du printemps et de l'été.

Les conséquences sur l’alimentation humaine et animale sont très incertaines. Blé tendre et blé dur ont d’abord profité d’achats de précaution de la part des consommateurs, mais aussi des pays importateurs. Pour le blé tendre, la baisse probable de la consommation de viande et la concurrence du maïs sur le créneau de l’alimentation animale peuvent par la suite exercer une pression baissière. Dans ce paysage inquiétant, seul le blé dur pourrait afficher une santé insolente avec un bilan mondial qui s’annonce tendu.

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