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Compte courant d’associé : « J’ai résorbé un crédit de 100 000 euros en un procès-verbal »

Afin de ne pas plomber l'installation des repreneurs de son exploitation, Pierre Laxague, éleveur et viticulteur retraité à Ascarat dans les Pyrénées-Atlantiques, a combiné plusieurs solutions pour liquider son compte courant d'associé.

Pierre Laxague, viticulteur et éleveur à la retraite à Ascarat dans les Pyrénées-Atlantiques
Pierre Laxague a intégré des plantations de l'exploitation à son patrimoine personnel et a repris des parts sociales de la coopérative pour réduire le crédit de son compte courant d'associé.
© N. Savin

« En 2018, à mon départ à la retraite, mon compte courant d’associé avoisinait les 100 000 euros. J’étais en EARL, j’avais donc une obligation de rémunération au Smic qui avait contribué au fil des années à l’augmenter. Comme, je n’avais pas prélevé tous les ans l’intégralité des bénéficies, préférant privilégier l’autofinancement et l’investissement, mon compte courant était difficilement remboursable dans son intégralité par la société. Je cédais mes parts à ma fille et à mon gendre. Je ne voulais pas plomber leur installation avec une dette à mon égard. La juriste nous a proposé plusieurs solutions. Seules, elles n’auraient pas suffi à le remettre à zéro, mais combinées, elles ont abouti à une liquidation acceptable pour moi et mes repreneurs.

Comme la société avait planté des vignes sur des terres que j’avais mises à disposition de la société, nous avons annulé plusieurs dizaines de milliers d’euros au titre de l’indemnisation pour retour de ces plantations dans mon patrimoine personnel. Ces parcelles plantées ont ensuite été louées par bail à long terme à ma fille, qui les a mises à disposition de la société. Puisque je conservais une parcelle viticole de subsistance, j’ai aussi repris une quantité équivalente de parts sociales de la cave coopérative, même si ça ne représentait que quelques centaines d’euros.

30 000 euros ont servi à augmenter le capital social. J’ai donné ces nouvelles parts, créées par l’augmentation de capital à mes petits-enfants, en utilisant l’abattement de donation entre grands-parents et petits-enfants (NDLR : 31 865 € par grand-parent et par petit-enfant). Ainsi, mes petits-enfants sont entrés minoritairement dans la société. Ce sera toujours ça de moins à leur transmettre pour leurs parents. Quant au solde, l’EARL me l’a remboursé progressivement dans les années qui ont suivi. »

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