Aller au contenu principal

Arvalis : « Nous adaptons notre stratégie sur les OAD pour les diffuser plus largement auprès des agriculteurs » (Romain Val)

Arvalis veut se recentrer sur l’acquisition de connaissance utile à l’élaboration d’OAD, et en déléguer la distribution, comme cela va être le cas pour Mileos sur pommes de terre, explique Romain Val, directeur de la valorisation chez Arvalis. L’institut gardera la main sur les préconisations diffusées par des tiers.

Romain Val, directeur de la  valorisation chez Arvalis"Nous nous ouvrons à d’autres canaux qu'Arvalis pour la distribution de nos outils d'aide à la décision. Nous voulons que le plus grand nombre d’agriculteurs aient accès à ces outils numériques."
Romain Val, directeur de la valorisation chez Arvalis"Nous nous ouvrons à d’autres canaux qu'Arvalis pour la distribution de nos outils d'aide à la décision. Nous voulons que le plus grand nombre d’agriculteurs aient accès à ces outils numériques."
© Arvalis

Quelle est votre stratégie pour mettre les OAD à disposition des agriculteurs ?

R. V. - « Nous revoyons notre façon de distribuer les OAD. Nous souhaitons nous concentrer sur notre cœur de métier, la recherche appliquée, avec l’acquisition de connaissances pour mettre au point des modèles. Ce n’est pas de développer et distribuer des outils, des logiciels. Nous voulons également que le plus grand nombre d’agriculteurs aient accès à ces outils numériques. Or, le seul canal d’Arvalis pour distribuer de tels outils est trop limité. C’est pourquoi nous nous ouvrons à d’autres canaux.

Nous mettons à disposition des modèles à des entreprises tiers qui les intégreront dans leurs propres OAD, pour une diffusion beaucoup plus large. C’est le cas par exemple sur les modèles de prévisions de maladies des céréales intégrés dans des outils en ligne comme MesParcelles ou Xarvio. Par ailleurs, cette stratégie peut lever le frein de l’absence d’interopérabilité entre les différents OAD qu’utilise un agriculteur. »

En laissant à d’autres structures le développement des modèles comme c’est prévu avec Mileos, ne craignez-vous pas des dérives dans leur utilisation ?

R. V. - « Arvalis ne cède pas ses modèles à des entreprises. L’institut reste opérateur, fait tourner ses modèles sur ses serveurs, y associe des règles de décisions et délivre les recommandations qui en sortent. Nous sommes donc garants de la meilleure qualité possible de ces modèles. C’est la distribution de ces recommandations qui va changer dans le futur, avec l’accès aux fonctionnalités actuelles de Mileos dans des outils de tiers : des organismes gestionnaires de parcelles, des opérateurs de stations météo, des entreprises phytosanitaires qui développent des services numériques, des coopératives… »

Pour Mileos, comment les utilisateurs auront-ils accès à ses services à l’avenir ? Qu’en sera-t-il des conseillers agricoles qui gèrent parfois les comptes de plusieurs agriculteurs ?

R. V. - « Actuellement, pour faire tourner Mileos, nous recevons les informations des producteurs de pomme de terre via l’organisme qui leur apporte un appui agronomique et qui distribue l’outil. Dans le futur, l’agriculteur ne souscrira pas un abonnement à Mileos directement à cet organisme. Il le fera dans le cadre d’un outil numérique plus global, dont il peut déjà être utilisateur, et dont Mileos sera un module parmi d’autres. Nous travaillons avec les éditeurs pour permettre aux producteurs de bénéficier de ces nouvelles formes d’accès aux fonctionnalités de Mileos à des conditions tarifaires similaires à ce qui existe actuellement.

Comme aujourd’hui, l’accompagnement agronomique des utilisateurs de ces nouvelles solutions sera assuré par les conseillers agricoles qui pourront s’appuyer sur une plate-forme de suivi des producteurs mise à disposition par Arvalis. L’institut continuera d’assurer un accompagnement des conseillers. Ces éléments ont été travaillés en concertation avec la filière pomme de terre, très attentive à inscrire l’utilisation de Mileos dans la continuité, au bénéfice de l’ensemble des acteurs. Cette nouvelle valorisation de Mileos sera opérationnelle dès cette campagne et poursuivra son déploiement en 2023. »

Les plus lus

Semis direct de maïs précoce après un premier semis qui n a pas levé en raison de mauvaises conditions climatiques et des dégâts d'animaux nuisibles, corbeaux et ...
Semis de printemps : quelles solutions pour remplacer les orges de printemps non semées ?

Après les semis d’automne perturbés par les fortes pluies, la sortie d’hiver et les premiers semis de printemps sont, eux…

L'arrêté abeilles impose de réaliser les traitements de type fongicides sur le colza le soir.
Fongicides sur colza : quelles sont les conditions d'utilisation prévues par l’arrêté abeilles ?

Depuis 2023, l'arrêté abeilles impose le respect d'horaires pour utiliser certains produits phytosanitaires en période de…

Thomas Pointereau, agriculteur à Epieds-en-Beauce (45)  "Contre les volatiles tels que les pigeons, je fais une demande dérogatoire de tirs auprès de la préfecture ou de ...
Dégâts d’oiseau : « Je dépose des tas de grains de pois et de maïs en bordure des champs pour faire diversion »
Agriculteur à Épieds-en-Beauce (Loiret), Thomas Pointereau parvient à contenir les attaques d'oiseaux sur maïs. C'est plus…
Le décalage de semis de maïs ou de tournesol augmente le risque d'attaques importantes de pigeons et corvidés.
Dégâts d’oiseaux : des produits efficaces à venir en traitement de semences
De nouvelles spécialités corvifuges sont en cours de test pour le traitement de semences de maïs et de tournesol, avec parfois…
Déclaration PAC 2010 . Permanence organisation  par la chambre d'agriculture . Conseiller et agriculteurs associés . Dossier PAC . Aides du ministère de l'Agriculture . Télédéclaration. Telepac. Administration . Discussion technique sur la gestion du parcellaire. Carte. ordinateur.  --- Reportage complet disponible sur le site www.photoagriculture.com (pour obtenir un code dÂ’accès, contacter  S. Leitenberger : webmestre@leitenberger.fr).
Telepac 2024 : les 10 points à avoir en tête pour réussir sa déclaration PAC

La télédéclaration PAC doit être finalisée sur Telepac 2024 avant le 15 mai 2024. Jachères, conditionnalité, écorégime,…

Marc Moser, agriculteur à Kurtzenhouse (67)"En 2024, j’envisage d’appliquer un anti-dicotylédones à 5-6 feuilles du maïs et/ou une application dirigée de Banvel à ...
Désherbage maïs : « Nous faisons face à l’explosion de datura dans nos parcelles »

Le datura est signalé en Alsace depuis quelques années. Agriculteur à Kurtzenhouse (Bas-Rhin), Marc Moser doit dorénavant…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Grandes Cultures
Consultez les revues Réussir Grandes Cultures au format numérique sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce à la newsletter Grandes Cultures