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Une production de prune 2025 en hausse par rapport à 2024

Après une petite campagne 2024, la production 2025 reprend des couleurs, avec environ 54 000 tonnes de prunes. Décryptage avec Camille Delaporte, chargée de mission AOPN Prune.

<em class="placeholder">Main tenant des prunes</em>
La production 2025 de prunes devrait monter à 54 000 tonnes, soit 8 % de plus qu'en 2024.
© samuel.legassy

Quel est approximativement le volume de production 2025 versus 2024 ?

La campagne n’est pas encore finie mais nous devrions atteindre 80 % du potentiel cette année, avec environ 54 000 tonnes de prunes. L’année dernière nous étions à 50 000 tonnes, du fait du gel tardif d’avril sur certaines variétés. Cette année les arbres étaient chargés et les conditions climatiques ont été favorables. Toutes les variétés ont été présentes sur le marché même si la proportion de gros calibre, comparé à 2024, a été plus faible.

À noter que cette année le bassin Lorrain a subi une importante perte de récolte à cause des fortes chaleurs du mois d’août qui ont causé la chute des fruits. Cet épisode de canicule a également impacté les récoltes de Bavay et de TC Sun, avec des calibres plus petits et une capacité de conservation plus courte.

Quelle est la répartition de cette production par variétés ?

À l’heure actuelle les surfaces de variétés américano-japonaises représentent environ 60 % de l’inventaire vergers (Sud-Ouest). Le reste des surfaces se partagent entre les variétés européennes : les prunes vertes dont les Reine-Claude Dorée représentent quasiment 30 % et les 10 % restant sont répartis entre la Mirabelle et les prunes bleues (Président, Stanley, Royal, Valérie). Les surfaces sont stables comparée à 2024. Ces dernières années les variétés américano-japonaises sont montées en puissance : en 10 ans les surfaces ont plus que doublé alors que les surfaces en européenne sont en recul (sur le bassin Sud-Ouest).

La production de prune européenne, cette année, a été stable par rapport à l’année dernière. Ce sont sur les variétés en américano-japonaises que les récoltes ont été meilleures que l’année dernière notamment sur certaines variétés comme Friandise, Fortune, Soryana, etc.

Quels sont les débouchés des prunes hexagonales ?

Nous sommes à un taux d’autoapprovisionnement de 80 %. Le reste est exporté essentiellement sur les marchés d’Europe du Nord : Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Suisse, Pays Bas.

Quelles sont les variétés les plus concurrencées ?

La concurrence se fait surtout en début de saison sur les mois de juin-juillet avec les prunes espagnoles sur le marché de frais avec les (variétés Golden Japan et Obilnaya). En cœur de saison, il peut arriver que l’on retrouve des Reine-Claude en provenance d’Espagne mais c’est essentiellement sur le marché grossiste. C’est sur le marché des prunes Bleues de type Président qu’il y a le plus de volume d’import en provenance des pays de l’Est. Ces prunes se retrouvent sur les marchés de gros, l’export et dans les fruits à destination de la transformation. Hors saison, les prunes que l’on retrouve proviennent d’Afrique du Sud.

Les cours se sont-ils bien maintenus toute la campagne ?

Nous n’avons pas fini la campagne mais les cours ont été corrects tout le début de saison. Ce n’est que depuis septembre que l’on observe une érosion des cours. En effet, depuis fin août la consommation générale de fruit a fortement baissé engendrant un ralentissement des sorties de produits. Cela pousse les opérateurs à faire des consensus sur les prix afin d’écouler les prunes avant que leur qualité gustative ne s’altère.

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