Résilience alimentaire
Un modèle 100 % local serait contre-productif, selon Utopies
À l’occasion du salon Produrable (7 et 8 septembre à Paris), un atelier a porté sur la capacité des zones urbaines françaises à développer leur autonomie alimentaire.

Les Français semblent avoir un appétit de plus en plus marqué pour les produits locaux et de proximité. Mais, les chiffres sont têtus : le degré d’autonomie alimentaire des cent principales aires urbaines françaises ne dépasse pas 2 %. C’est le résultat d’études menées par le cabinet Utopies qui animait la conférence « Autonomie alimentaire : produire local ne suffit pas », à l’occasion du salon Produrable à Paris le 7 septembre. Utopies a apporté son expertise dans l’élaboration de la stratégie alimentaire métropolitaine du Grand Lyon. La métropole n’est autonome qu’à 9,5 % en légumes et 2,6 % en fruits. Pourtant, dans un rayon de 50 km, les producteurs ne manquent pas. « En fait, la production alimentaire existe mais elle est expédiée à 85 % hors de la région et les IAA locales importent leur matière dans une même proportion », note Annabelle Richard, directrice Économies locales et durables.