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Un accord vers une loi ?

Les signataires du nouvel accord interprofessionnel du 25 août réagissent après un été morose.

Suite à la signature de l’accord interprofessionnel, la majorité des signataires revient sur l’effet d’une telle crise et aborde la question de l’avenir. Malgré nos appels; nous n’avons pu reccueillir l’avis de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) et de l’Union nationale des détaillants (UNFD).

Interfel, Denis Onfroy : “Cet accord a été difficile à négocier, mais il est en accord avec ce que nous demande Bruxelles. Et, nous avons obtenu de l’ensemble des familles de l’interprofession, qu’il soit contrôlé par les services de la DGCCRF, le ministère de l’Agriculture et Interfel. Enfin, pour la suite des négociations, nous n’avons pas encore trouvé de solution. Le cœfficient multiplicateur ne fait pas l’unanimité au sein d’Interfel. En revanche, il nous faut défendre l’idée de contrats, pas forcément de prix, mais plutôt de qualité et de quantité entre les organisations de producteurs et la distribution, grossistes y compris”.

UNCGFL, Bernard Pitton : Sur la question du prix minimum, je tiens à préciser qu’il n’y a pas eu une loi, mais une recommandation du ministre très claire. Il a essayé de donner un coup de main en période de crise et mettre en place une gestion administrée du marché. J’avais prévenu que cela risquerait d’accroître les invendus, la grande distribution allait acheter moins et les volumes qui resteraient se retrouveraient sur les marchés de gros. Avec l’intervention du prix minimum, démonstration est faite que cela a mis plus de panique qu’autre chose. Car dès lors qu’on fixe un seuil de prix, la partie s’ouvre pour d’autres concurrents. Mais, on a essayé de ne pas attaquer les distributeurs qui vendaient au dessus des prix objectifs. Quant à l’accord interprofessionnel, il était en perspective depuis quelques temps. Pour sa date butoir, le gouvernement s’est engagé auprès de Bruxelles à modifier le texte. Cet accord est donc une anticipation à la future formulation de l’article 49 de la loi NRE.

FELCOOP, Bernard Cardinaud: “Enfin nous avons réussi à signer un tel accord et les promotions choisies sont en corrélation avec le marché, c’est ce que nous souhaitions. Si la loi n’est pas modifiée, le 1er décembre, nous espérons que cet accord interprofessionnel sera prorogé”.

FNPF, Sandrine Morard : “C’était l’une des pistes à explorer pour améliorer la situation de crise. Nous ne pouvons qu’être satisfaits d’aboutir à cette signature. Nous espérons que cela changera le marché, mai il est vrai qu’on est un peu tard en saison et que cette signature ne rattrapera pas ce qui s’est produit auparavant. Nous n’avons pas encore assez de recul pour connaître l’ampleur de cette crise, mais le bilan risque d’être lourd. Nous ne sommes pas à l’abri de voir de multiples faillites. Face à de telles crises, il existe rarement de remèdes miracle. Quant au changement de la loi NRE, nous sommes dans un contexte qui est de savoir si cette mesure est euro-compatible ou pas. Enfin d’un point de vue plus concret, nous attendons les conclusions de la Commission Canivet et une fois la campagne pêche-nectarine terminée, nous solliciterons une rencontre auprès du ministère pour trouver une solution d’aide aux exploitations sinistrées”.

FNPL, Bruno Scherrer : “Ce qui est remis en cause par la Commission, c’est le côté anticoncurrentiel sans accord. La France a fait une proposition notamment pour la PQR et la radio avec des délais établis (ce que l’on peut lire dans l’accord signé le 25 août par l’ensemble des familles d’Interfel). Ce qui compte c’est d’éviter les dérapages et mettre des gardes-fous. Nous demandons que les mises en avant et les promotions soient fabriqués par un accord interprofessionnel ou encore mieux par l’Etat. Quant au prix minimum, nous ne l’avons jamais demandé, ce que l’on souhaite c’est un système qui permette de tenir des prix objectifs et un système de rémunération cohérent pour tout le monde. Demain, nous invitons les consommateurs sur la place de la Bastille avec l’opération “Les légumes dans la ville”. Ce sera une autre façon de montrer ce que l’on sait faire.”

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