Russie : timide ouverture
Fermé depuis le 18 avril aux produits végétaux français (cf. fld hebdo du 19 avril), le marché russe s’entrouvre timidement. Les autorités françaises ont obtenu l’octroi d’une centaine de certificats d’exportation que les filières (fruits, légumes, pommes de terre, céréales…) ont dû se partager. Ces certificats devront être signés obligatoirement par le directeur de la Protection des végétaux. Le secteur de la pomme espérait en obtenir une trentaine, ce qui permettrait l’envoi d’autant de camions de 20 tonnes. Pour la pomme de terre, le déblocage de la situation est plus compliqué. A l’annonce de la fermeture du marché russe, l’armateur qui assure la liaison Boulogne-Saint-Pétersbourg a détourné son navire pour d’autres usages. Il a donc fallu attendre qu’il termine cette mission et qu’il rentre à Boulogne. Il y est attendu ces jours-ci pour un départ programmé le 29 avril. Un autre départ est prévu pour le 6 mai. Un bateau peut charger 2 000 t de pommes de terre, la filière a donc besoin d’une vingtaine de certificats dans l’immédiat. Pendant ce temps, les tractations continuent. Lundi matin, le sous-directeur de la protection des végétaux était à Moscou. Il devait rencontrer les autorités russes et européennes pour accélérer la mise en place du certificat unique d’exportation. Des opérateurs contactés lundi en fin de matinée espéraient un déblocage au moins partiel de la situation pour la première semaine de mai.