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Picardie : quel résultat pour la démarche « Somme Produits Locaux» dix ans après ?

L'objectif de la démarche « Somme Produits Locaux » initiée il y a 10 ans (des produits locaux et de qualité dans les assiettes) semble avoir été rempli . Aujourd'hui, la réflexion se porte sur les pistes d'amélioration.

A l’occasion de la journée « 10 ans de Sommes Produits locaux », une table ronde a abordé la possibilité de créer un marché d’intérêt local pour structurer les circuits courts dans le département. De gauche à droite : Julien Adda (réseau Cocagne), Grégoire Leleu (magasin de producteur « Esprit Fermier »), Anne Prévost-Ibo (Chambre d’agriculture de la Somme), Jérémie Crochet (Intermarché Abbeville) et Sébastien Porquet (restaurant Le Saltimbanque).
© Philippe Gautier-FLD

Le 3 mai, au Crédit Agricole Brie Picardie à Amiens, une centaine de professionnels (restaurateurs, producteurs, logisticiens…) et d’institutionnels ont fait le point sur la démarche « Somme Produits Locaux », une décennie après son lancement.  Le département de la Somme et la Chambre d’agriculture ont lancé il y a 10 ans cette démarche pour favoriser une agriculture diversifiée et durable par la vente directe. Elle s’est traduite notamment dès 2012 par la création d’une plateforme de commande (approlocal.fr).

A l’occasion de l’anniversaire de la démarche, les résultats sont probants : la part des approvisionnements locaux a triplé dans les collèges par rapport à 2019, et la part de bio ne cesse d’augmenter. En 2023, le montant des achats en circuit court dans les collèges pourrait dépasser 1,3 million d’euros. Par ailleurs, plus de 100 producteurs sont aujourd’hui engagés dans la démarche « Somme Produits Locaux ». Des résultats qui n’étaient pas donnés d’avance dans un département traditionnellement dédié aux cultures longues.

Un marché d’intérêt local dans la Somme ?

Durant cette journée, une table ronde a réuni plusieurs acteurs de l’aval de la filière (distribution, restauration) pour évoquer les pistes de développement dans les années à venir. Il en ressort que l’avenir devra être synonyme de concertations avec tous les acteurs. Car certains point reste à perfectionner, en premier lieu la logistique, qui reste souvent un point d’achoppement pour les circuits courts.

Anne Prévost-Ibo, responsable « Filières de proximité et Territoires » à la Chambre d’Agriculture de la Somme a ainsi évoqué l’idée d’un marché d’intérêt local dans le département : «  Nous avons visité les MIN de Rungis et de Rouen ainsi que le MIL (marché d'intérêt local) de Caen. C’est un outil intéressant pour l’avenir en ce qu’il permet de réduire le prix de la logistique et de faciliter les échanges ». La Chambre d’agriculture travaille d’ailleurs avec le projet Agoralim. L’idée pourrait intéresser Sébastien Porquet, du restaurant « Le Saltimbanque » à Eaucourt-sur-Somme : « La logistique est difficile à assurer soi-même. Donc, un marché d’intérêt local , pourquoi pas si la fréquentation est là ». Un dossier à suivre…

Lire aussi : Les Min de France vont mettre en avant les circuits courts cet automne

La nécessité d’un approvisionnement sans accroc

Qu’en est-il pour la distribution ? Evidemment, la conjoncture actuelle, avec l’inflation, impacte la filière. Mais, Grégoire Leleu, du magasin de producteur « Esprit Fermier », reste optimiste : « La tendance nous accompagne et nous pouvons espérer être plus fort à l’avenir. A notre niveau, il faudra renforcer notre réseau de partenaires afin de continuer à participer à la diversification de la production dans la Somme ». 

Lire aussi : Inflation et fruits et légumes : les circuits courts sont-ils moins chers que la GMS ?

De son côté, Jérémie Crochet, directeur de l’Intermarché d’ Abbeville a rappelé que l’enseigne avait recensé il y a dix ans les producteurs locaux : « Depuis, avec « Produits d’ici », nous avons amélioré notre offre. Les clients sont aujourd’hui habitués aux produits en circuits courts et veulent les retrouver tout le temps, ce qui demande un approvisionnement lisse ».

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