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Geneviève Bellet
« Partager ma passion du métier, m’engager pour sa reconnaissance »

Les fruits et légumes, Geneviève Bellet, primeur au Havre, y baigne depuis le plus jeune âge. « Mon père était maraîcher dans la région du Havre et produisait les légumes de la région, salades, poireaux, choux. Il se rendait chaque jour à deux heures du matin sur le marché de gros du Havre, en plein centre-ville, là où se trouve aujourd’hui une université. Et la famille de mon mari, Jean-Pierre Bellet, était acheteur sur ce même marché. » Chez Espace Primeurs, les époux Bellet ont toujours eu le sens de l’innovation au service du client : étiquetage donnant le prix du fruit à la pièce et au kilo, tableau proposant chaque semaine cinq fruits et légumes de saison… Pour cette passionnée, « la décision de participer au MOF est venue le plus naturellement du monde lorsque l’annonce de sa création a été faite lors du congrès de l’UNFD à Marrakech. Mais, je ne pensais peut-être pas à l’époque que cela demandait autant d’énergie. La période des qualifications en 2009 a été éprouvante car, au même moment, nous lancions dans notre magasin notre nouveau système de vente. » En effet, sa participation au MOF tombe à point nommé avec une évolution professionnelle importante : « A chaque moment de la vie, on est amené à s’adapter, pour coller au plus près de la vérité. Nous avons possédé jusqu’à quatre établissements, mais avec mon époux, nous avions décidé de nous recentrer sur le magasin le plus rentable en centre-ville et à nous intéresser à la transformation sur place des fruits et légumes afin d’offrir un service supplémentaire à notre clientèle. Alors que je concourais, je participais aussi à la construction d’un laboratoire de découpe de 15 m2 dans notre magasin. Notre idée était de préparer des fruits et légumes devant la clientèle pour l’accompagner dans son désir de faire un peu de cuisine, en proposant des produits un peu préparés prêts à la consommation. » Vient, enfin, la finale. Evidemment, la dernière ligne droite à Clermont-Ferrand le 15 mai dernier a laissé quelques souvenirs. « L’épreuve du buffet, un peu déconcertante au premier abord pour nous primeurs, a finalement été une magnifique occasion de mettre en scène nos produits d’une manière différente. Pour le thème, comme j’étais la seule concurrente normande, je me suis inspirée du pont qui relie les deux parties de la région, la Haute et la Basse-Normandie. Ensuite, il a fallu se préparer. Je me souviens de la légère frustration lorsque j’étais dans mon atelier installé dans le garage de la maison, à m’entraîner alors que le soleil brillait au dehors. » Un tel concours laisse en mémoire des moments forts : « Ce qui frappe le plus dans le déroulement de l’épreuve, c’est le peu de temps dont on dispose. J’avais suivi les séances de sophrologie proposées dans le cadre du concours. J’étais détendue mais il a bien fallu maintenir la concentration au maximum. A l’annonce des résultats, j’étais finalement très sereine. Cela ressemble à une compétition sportive : on sait à un moment si l’on a réussi ou pas. Mais ce qui m’a le plus émue, c’est ce moment furtif d’absolu silence quand on nous a signifié la fin du temps imparti. Là, j’ai un peu craqué… » Maintenant que le ruban tricolore a été gagné, que représente ce titre pour Geneviève Bellet ? « Etre Meilleur Ouvrier de France, c’est un grand bonheur et une grande fierté. Pour notre activité au Havre bien sûr : cela fait plaisir quand vos clients vous disent que vous le méritez bien. Mais aussi pour notre Fédération dont l’équipe actuelle œuvre pour aller de l’avant. Et puis, pour une fille de producteur, c’est aussi un clin d’œil lancé à tous ces maraîchers et arboriculteurs sans qui nous ne pourrions pas faire grand-chose. C’est enfin montrer qu’avec un peu de courage pour travailler, on y arrive… »

Rédaction Réussir

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