Aller au contenu principal

Nouvelle-Aquitaine : six OP unies pour fournir la restauration collective

La nouvelle entité Coo’Alliance veut peser dans l’approvisionnement f&l de la restauration collective en Nouvelle-Aquitaine. Premier objectif : la Gironde et la métropole de Bordeaux.

Coo'Alliance

C’est le 10 novembre prochain que sera présentée officiellement Coo’Alliance, une nouvelle coopérative regroupant six Organisations de producteurs de la Région Nouvelle-Aquitaine. Et non des moindres : Cooplim, Scaap Kiwifruits de France, Sica maraîchère Bordelaise, Socave, Vallée du Lot/Marmandise et Rougeline en sont les adhérents.

A elles toutes, elles représentent un potentiel de 75 000 tonnes de fruits et légumes par an avec des positions fortes en pommes  (31 000 t), en kiwi et en tomates, (14 000t chacun), en prunes (12 550 t), en fraise (6 100 t) et en salades (1,48 million d’unités) . Dans le tonnage global, 25 000 tonnes sont des produits qualitatifs (signes de qualité, démarche agroécologiques).

L’objectif de Coo’Alliance est de développer l’approvisionnement de la restauration collective régionale, autogérée et concédée, en fruits et légumes locaux :  restauration scolaire , sanitaire et sociale,  institutions (Armées, étabilissement pénitentiaires, administrations, loisir social…). « Nous sommes partis d’un constat : nos produits sont très peu présents dans ce secteur et les producteurs n’ont souvent que peu accès directement au marché, explique Philippe Fort, directeur commercial de Rougeline, nous avons voulu remédier à cet état de fait pour transmettre notre goût pour les produits de nos terroirs à travers une gamme conjointe, mais aussi aider les acheteurs publics à atteindre les seuils définis par la loi Egalim, en vigueur à partir de l’année prochaine ».

Les travaux qui ont donné naissance à Coo’Alliance ont débuté à l’été 2019 avec une étude de faisabilité ménée avec l’Apfel Sud Ouest. Le projet a reçu par la suite l’appui de la Draaf Nouvelle-Aquitaine et de la Région. Coo’Alliance a choisi un statut coopératif pour son développement. « Nous avons conçu dans un esprit de transparence et d’équité, plaide Philippe Fort, le modèle coopératif s’est imposé naturellement : une coopérative, une voix. Ainsi, chaque adhérent est représenté dans le comité de direction». Françoise Besse, présidente de Cooplim, a été porté la présidence de Coo’Alliance.

La Gironde pour commencer

Coo’Alliance, outre son potentiel global, aligne aussi une volumétrie annuelle intéressante en matière de produits qualitatifs : 5 200 tonnes en AOP (avec notamment la pomme du Limousin), 4 000 tonnes en AB, 3 200 tonnes sous Label Rouge (kiwi de l’Adour, Prune Reine-Claude, fraise), 1 700 tonnes en IGP (fraise du Périgord). A cela, s’ajoutent aussi 9000 t de fruits et légumes en HVE et 2 300 tonnes sous agroécologie (notamment ZRP).

L’aspect logistique, primordial dans l’approvisionnement de la restauration collective,  a aussi été pris en compte. « La Sica maraîchère bordelaise dispose d’un entrepôt sous froid de 1 350 m² pour stocker les fruits et légumes et mettre en palette les produits. Par ailleurs, la station est certifiée AB, nous pouvons ainsi recevoir tous les fruits et légumes de nos producteurs, conventionnels comme biologiques » précise Philippe Fort. Pour les livraisons, Coo’Alliance travaille avec des prestataires régionaux mais peut aussi se reposer sur des véhicules en propre, mobilisables en cas de besoin.

Coo’Alliance a décidé de se concentrer sur le département de la Gironde et la Métropole de Bordeaux pour commencer. Un commercial a été embauché pour le démarchage. « L’objectif est de faire fonctionner la coopérative et de commencer à gagner des marchés publics sur cette zone, conclut Philippe Fort, nous testerons ainsi la viabilité de notre concept avant de l’étendre au reste de la région ».  

 

Les plus lus

Changement climatique : pour Serge Zaka, « il faut sortir de la stratégie de pansement avec une vraie diversification fruitière »

Avec le changement climatique, à quoi ressemblera la France fruitière et légumière en 2050 ? Le salon Medfel, ces 24 et 25…

Les chaufferettes Wiesel commercialisées par Filpack permettent un gain de température à l'allumage supérieur à celui des bougies.
Chaufferettes contre le gel en verger : un intérêt sur les petites parcelles très gélives

Le risque de gel fait son retour sur cette deuxième quinzaine d'avril. Plusieurs entreprises proposent des convecteurs à…

Grégory Spinelli, champignonnière du Clos du Roi
Grégory Spinelli, producteur de champignons dans le Val d'Oise : « Nous ne sommes plus que quatre producteurs franciliens »
Grégory Spinelli est à la tête de la champignonnière souterraine du Clos du Roi, en plein cœur d’une zone résidentielle de Saint-…
verger abricot Drôme - Emmanuel Sapet
En Ardèche, de fortes pertes dans les vergers d'abricotiers sont à déplorer

Des chutes physiologiques importantes de fleurs sont à déplorer dans des vergers d'abricotiers d'Ardèche, de la Drôme et de l'…

Loi Agec et emballage plastique des fruits et légumes : le Conseil d’Etat rejette le recours, Plastalliance va porter plainte devant l’UE

Suite à l’audience du 4 avril, le Conseil d’Etat a rejeté, par ordonnance du 12 avril 2024, la requête de Plastalliance aux…

Guillaume Thomas, producteur en Maine-et-Loire et à gauche des saisonniers qui s'affairent à la récolte des asperges.
« Comment j’ai choisi mes productions de légumes pour garder mes saisonniers agricoles »

Pour éviter les problèmes liés au recrutement des saisonniers, Guillaume Thomas, installé dans le Maine-et-Loire en légumes et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 354€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site filière Fruits & Légumes
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière fruits & légumes
Consultez les revues Réussir Fruits & Légumes et FLD au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière fruits & légumes