Maraîchage en région nantaise : l’automne trop doux génère une crise
Comme d’autres régions, le maraîchage nantais connaît une forte crise liée à l’automne trop doux qui a entraîné l’accélération des cycles des légumes tout en limitant leur consommation.
Comme d’autres régions, le maraîchage nantais connaît une forte crise liée à l’automne trop doux qui a entraîné l’accélération des cycles des légumes tout en limitant leur consommation.
« La mâche, les jeunes pousses, les radis, tous les légumes de plein champ sont affectés, souligne Régis Chevallier, président des Maraîchers Nantais. La mâche a actuellement quinze à vingt jours d’avance. Et le marché allemand, un gros débouché pour la mâche nantaise, n’est pas ouvert, le temps très doux en Allemagne également permettant la production dans le pays. Il y a beaucoup de stocks entraînant des non-récoltes et des destructions. » Même si la région s’est beaucoup diversifiée depuis quinze ans (jeunes pousses, fenouil, patate douce, oignon, carotte, choux…), cette crise sur des produits essentiels du maraîchage nantais risque de mettre à mal les trésoreries.
Rechercher des solutions pour recruter
Lors de son assemblée générale, la Fédération des Maraîchers Nantais a fait état, en revanche, d’une saison correcte pour les productions sous serre. Et l’été s’est à peu près bien passé pour les productions de plein champ, avec quelques épisodes orageux et de canicule.
Une autre préoccupation pour les maraîchers nantais reste le recrutement des salariés. Les 130 à 150 exploitations de la région, qui produisent 200 000 tonnes de légumes par an, emploient 5 000 saisonniers et doivent faire appel à de la main-d’œuvre étrangère, européenne et de pays tiers. L’accord passé avec le Maroc facilite désormais l’emploi de salariés marocains six mois par an. Mais le recrutement reste problématique. La communication a donc été renforcée pour augmenter l’attractivité des métiers du maraîchage. Et des maraîchers commencent à investir dans des habitations, le problème du logement des saisonniers s’ajoutant aux difficultés de recrutement.