Antilles
Les conséquences du cyclone Dean
Toute la Martinique et certaines communes de Guadeloupe devraient être classées en zone de calamité agricole et en zone de catastrophe naturelle.
Premier ministre, secrétaire d’Etat à l’Outre-Mer, président de la FNSEA, président des Jeunes Agriculteurs : tous ont fait un aller-retour éclair aux Antilles pour constater sur place les dégâts du cyclone Dean et apporter aux populations la solidarité de la Nation ou des agriculteurs de métropole. Le ministre de l’Agriculture, Michel Barnier, se rendra en Martinique et en Guadeloupe le 31 août et le 1 er septembre. La mission d’experts dépêchée sur place par le ministère de l’Intérieur pour évaluer les besoins aura, d’ici là, rendu sa copie.
Une première estimation annonce un chiffre de 115 millions d’euros pour remettre en production les bananeraies de Martinique et de Guadeloupe : 52 millions pour le cyclonage (“redressage“ des plants pouvant repartir en production), 63 millions pour replanter les parcelles entièrement dévastées.
Dans un communiqué daté du 21 août, l’Union des groupements confirme sa volonté « d’être à nouveau présente sur le marché français et européen à la fin du mois de février ». Eric de Lucy, président de l’Union, écrit que « les planteurs ont vivement apprécié […] l’attention particulière » que Christian Estrosi a portée « à la situation catastrophique dans laquelle se trouve plongée la filière antillaise. » Aux côtés du travail de remise en route de l’appareil de production (plantations, mais aussi stations de conditionnement, système d’irrigation, routes), l’Union insiste sur deux mesures d’urgence : la mise en place de la procédure de chômage technique pour 70 % des salariés pour une période de sept mois, et l’ouverture d’une avance de trésorerie (estimée à 38 millions d’euros) pour permettre aux planteurs de disposer des finances nécessaires à la réalisation des premiers travaux.
L’ensemble des communes de la Martinique et les communes de Guadeloupe concernées par la production de bananes devraient être classées en zone de calamité agricole et en zone de catastrophe naturelle, a-t-on appris auprès de l’Union des groupements.
Pour le gouvernement, François Fillon s’est engagé à ce que les dégâts occasionnés par le cyclone Dean soient “totalement effacés” dans quelques mois. Par ailleurs, une délégation d’élus des Antilles doit être reçue à l’Elysée le 29 août.