Légumes d’industrie : Cecab envisage de s’implanter en Russie
Pilier d’activité du groupe coopératif breton Cecab (Vannes, Morbihan), le légume d’industrie a représenté 39 % de son chiffre d’affaires réalisé en 2004, à 1,359 milliard d’euros (lire encadré sur les chiffres en détail), aux côtés d’une puissante filière viande (36 % des ventes dont 31 % pour le seul porc).
Numéro 1 en France et numéro 2 en Europe du légume appertisé avec sa marque d’Aucy, Cecab a connu, en 2004, une baisse de ses tonnages à 460 290 t 1/2 brutes en raison de “l’irruption sur le marché des MDD de nouveaux intervenants”, explique le groupe.
Le marché français en recul de 4 points a vu progresser les premiers prix chez les hard discounters “qui n’hésitent plus à s’approvisionner à l’étranger”, précise le groupe. Les cinq implantations commerciales de Cecab ont généré des flux d’exportation réguliers, surtout en Russie.
Forte concurrence thaïlandaise et hongroise
Mais là, Cecab doit faire face à une forte concurrence thaïlandaise et hongroise. Son projet de construire sur place une usine de maïs doux et de pois appertisés pourrait donc prochainement se concrétiser. Selon le directeur général du groupe, Paul Guérault, il s’agit même “d’un projet prioritaire à l’international”.
Pour plus de 20 millions d’euros, Cecab construirait dans le Caucase russe, d’ici à 2007, une usine dimensionnée pour appertiser 15 000 t de maïs doux et de pois à partir d’une production locale plantée sur 5 000 à 6 000 ha.
Progression de l’activité plats cuisinés
L’activité de plats cuisinés du groupe a progressé de 13 % à 60 700 t, tandis que le département “légumes surgelés” s’est fixé à 74 300 t (+ 3,3 %). Sur un marché national baissier en appertisé, Cecab veut reprendre l’initiative.
“Sous-représenté en hard discount, sur-représenté en MDD”, selon Paul Guérault, Cecab lance cette année tout une série d’études marketing – usages des consommateurs, forces et faiblesses de sa marque d’Aucy, tests de packaging et de publicité, etc. –, dans le but de retrouver “une croissance rentable”.
C’est la griffe de Paul Guérault, recruté en novembre après une carrière passée dans les produits de grande consommation, chez Danone notamment. Les investissements immatériels (études, recherche et développement) en direction de l’innovation vont donc progresser dans les prochaines années.
Dès cette année, Cecab pourrait y engager près de 10 millions d’euros. Les premiers résultats concrets ne se manifesteront pas avant 2007, selon Paul Guérault, qui ajoute vouloir doper le budget de communication, actuellement de 5 millions d’euros par an. “30 % en plus, ce serait une bonne progression”.