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Brexit
Le taux de change livre sterling-euro inquiète les exportateurs

Plus que les répercussions au long terme du Brexit (difficiles à évaluer aujourd'hui), l'exportation française redoute surtout une pression sur les prix pour les campagnes en cours.

Selon les données des Douanes, fournies par Interfel, la France a exporté en 2015, 344 500 t de f&l vers le Royaume-Uni, pour un montant de 390 M€. La pomme (117 300 t, 135 M€) demeure le premier produit en volume et en valeur. Pommes de terre (60 000 t, 14  M€), choux-fleurs (16 000 t, 14,5 M€), tomates (15 500 t, 26 M€), carottes (16 000 t, 8,2  M€) et salades (10 200 t, 21  M€) sont les autres produits à l'export. Pour Daniel Corbel, président de l'Aneefel, « il est encore trop tôt pour mesurer l'impact définitif de la décision britannique. Je ne pense pas que nous connaissions un arrêt des échanges entre les deux pays. Je ne vois pas comment le pays pourrait faire sans un flux d'importation. En revanche, les modulations à la baisse de la livre sterling pourraient mécaniquement renchérir les importations et d'une manière plus générale, impacter sur le pouvoir d'achat des citoyens anglais, qui réduiraient d'autant leur consommation. »

Clairement, l'inquiétude pour les semaines à venir porte sur l'impact du taux de change, crainte partagée dans toute l'Europe (lire ci-contre). Pour Régis Lhoutellier, directeur général de Jardins de Créances, « les fluctuations du cours de change livre sterling-euro sont le premier sujet d'inquiétude pour nous. A plus long terme, le risque est que le Royaume-Uni cherche à être de plus en plus autonome. C'est déjà un peu le cas pour la carotte : les exportations de primeurs ont été divisées par deux en deux ans, car les category managers peuvent, selon le prix, s'orienter vers le produit espagnol, voire écossais si nécessaire. ». Son de cloche similaire pour la pomme de terre : « On peut s'attendre à quelques turbu-lences temporaires, reconnaît Guy de Foucault, directeur marketing de Pom'Alliance, le niveau de récoltes en France et au Royaume-Uni, dans quelques mois, aura certainement plus d'impact que les effets immédiats du Brexit. Une campagne dure dix mois, et les tentations de spéculations sur une anticipation ou un retard de la récolte ne seraient pas un bon signal. »

Daniel Corbel, président de l'Aneefel : « Il est encore trop tôt pour mesurer l'impact définitif de la décision britannique ».

L'activité des marchés de gros anglais (New Spita-fields et New Covent Garden à Londres) tout comme celle des entreprises anglaises à Rungis, pourrait être affectée. Stéphane Layani, président de la Semmaris, a demandé, dès le 23 juin, à Unigros, l'union des syndicats de grossistes de Rungis, de réunir son comité stratégique afin d'évaluer à court à long terme les effets du Brexit pour les entreprises du marché.

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