Ile-de-France
Le port du Havre dévoile ses atouts logistiques à Rungis
La journée d’information de la place maritime normande a apporté son lot de contacts et d’informations “chaudes” pour les opérateurs.
Le port du Havre (GPMH) est venu le 11 avril dernier investir pacifiquement le marché de Rungis afin de présenter aux opérateurs son offre en matière de logistique et de transport des denrées alimentaires en frais ou en surgelés. Près de quarante professionnels havrais (transitaires, logisticiens, armements, douanes…) avaient fait le déplacement pour une matinée de tables rondes, suivie, dans l’après-midi, par des rendez-vous d’affaires BtoB. Les équipes du port du Havre représentaient aussi le nouveau GIE Haropa qui unit depuis le début de l’année le port normand avec celui de Rouen et Ports de Paris, le long de l’axe de la Seine. Avec près de 100 000 conteneurs reefer traités l’année dernière, Haropa est une des plates-formes de référence dans le pays en ce qui concerne le trafic des marchandises sous température dirigée.
Comme le soulignait justement Charles Leroux, président de l’Union maritime et portuaire du Havre : « Il n’y a pas de grand port, sans navire, ni marchandise ». Les trois tables rondes se sont déroulées en trois temps : l’offre des prestataires havrais, les indices de compétitivité du port et enfin, les services logistiques à valeur ajoutée. Au gré des témoignages, le public présent (environ 200 personnes) a pu retenir les derniers développements sur la place havraise. Ainsi a-t-on appris la mise en place dans les prochaines semaines du service Safran entre le Brésil et Le Havre, par Nadine Rakotonanahary, directrice reefer Agence France de CMA CGM. S’exprimant sur la dématérialisation des formalités à la frontière, Bruno Saimour (DGAL) a expliqué l’interconnexion informatique entre services vétérinaires et douanes, accélérant le temps de procédures et qui devrait être prochainement étendue aux contrôles phytosanitaires. En conclusion, le président du Conseil de développement du port du Havre devait souligner les atouts de la place havraise (premier centre français de contrôle vétérinaire et phytosanitaire, avec 500 000 m3 de capacité de stockage frigo, un solide savoir-faire des professionnels) dans ce qu’il a qualifié de « phase de guerre » dans la récupération des flux par les ports français face à leurs concurrents, essentiellement Anvers et Rotterdam.