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Le poireau primeur nantais restreint sa promotion

Avec une enveloppe de 90 000 euros, la section régionale poireau limite les actions de promotion et préfère recentrer sa communication auprès des acheteurs et chefs de rayon.

Stop rayons, fiches recettes, identification produit dans les magasins ne seront pas renouvelés cette année. Le poireau primeur malgré sa notoriété est victime d’un manque de budget.

Pour cette campagne, les premières productions seront donc annoncées aux acheteurs début mai grâce à des insertions de publicité dans la presse professionnelle française, britannique et allemande. Quant à l’information auprès des chefs de rayon, “c’est toute la difficulté”, explique Pascal Poiron responsable produit au sein du Comité économique Val de Loire (CEAFL). Pour y remédier, un mailing sera envoyé à plus de 2 000 chefs de rayon et acheteurs en grande distribution, pour annoncer le lancement de la campagne 2005 et mettre en avant les spécificités du poireau primeur nantais. Depuis quelques années déjà, “nous envoyons des informations pour leur expliquer pourquoi le calibre est plus petit. Car on observe chaque année en début de campagne une désaffection de la clientèle qui le compare au poireau d’hiver”. Mais la principale raison reste le manque de moyens. Cette année, “notre enveloppe atteint 90 000 euros, on est donc un peu limité”, précise Roland Leroy. “On aurait pu faire des animations. Mais il faut que cela soit visible. Si c’est ponctuel, cela n’a pas énormément d’impact”, justifie Pascal Poiron.

Malgré tout, les producteurs restent optimistes. “Nous sommes leader européen en poireau primeur de printemps, lançait ainsi fièrement Roland Leroy, le président de la section régionale poireau du Val de Loire, lors d’une rencontre avec la presse à Paris le 15 mars. Nous exportons près de 50 % des volumes en Allemagne, au Royaume-Uni et depuis deux, trois ans en Espagne”. Après une bonne campagne en 2004, qui faisait suite à deux années très difficiles, “les prévisions 2005 sont bonnes et avoisineraient les 23 000 tonnes”, énumère Pascal Poiron. La végétation est en pleine progression, et les fortes gelées du mois de mars n’auront pas d’impact sur les plantations. “Notre hantise, c’est le mois d’avril, car c’est lui qui emmène toute la saison”, explique Roland Leroy.

Des coûts de production plus élevés pour un rendement inférieur

Sur les étals de début mai à fin août, le poireau primeur se vend en règle générale 20 % plus cher que le poireau d’hiver. Un prix plus élevé lié au fait qu’il est plus cher à produire. Les rendements étant inférieurs à ceux du poireau d’hiver en particulier pour le poireau planté. Car “il faut payer les plants”, s’exclame Roland Leroy. Un plant coûte en moyenne 4 centimes d’euros à raison de 205 000 plants par hectare. A l’origine semé, le poireau primeur planté prend ces dernières années ses marques.

Cette année d’ailleurs, les surfaces semées sont en régression au profit du planté. “Nous avons instauré la production en planté car le produit est plus homogène. Mais, le poireau semé, plus petit et plus fragile, reste tout de même le premier poireau de l’année, explique Pascal Poiron. Jusqu’ici, la récolte se faisait pour moitié avec le semé et le reste en planté. Cette année, la tendance serait de 45 % en semé et 55 % en planté, souligne-t-il.

Quant à la mise en place d’une certification conformité produit, “vu les contraintes de production, nous avons arrêté de travailler sur le sujet, explique Roland Leroy.

Mais on ne dit pas que le dossier restera lettre morte. Nous le déposerons peut-être un jour pour le poreau planté”, déclare-t-il. Enfin sur la question d’un emballage spécifique, “tous les ans avant le début de campagne, nous en rediscutons à la section régionale, explique Roland Leroy, mais le principal frein à sa mise en œuvre reste son surcoût”.

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