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Le marché de l'aubergine décrypté

Le marché de l’aubergine était jusqu’alors mal connu des professionnels. Un premier baromètre permet de mieux appréhender sa consommation, sa distribution et sa production.

La moitié des acheteurs souhaitent pouvoir acquérir de l’aubergine française de juin à septembre.
La moitié des acheteurs souhaitent pouvoir acquérir de l’aubergine française de juin à septembre.
© RFL

Le premier baromètre de la consommation de l’aubergine récemment réalisé par le CTIFL a pour objectif de mettre en évidence les préférences de consommation, afin de mieux appréhender les attentes des consommateurs et ainsi d’orienter les productions pour les prochaines campagnes. « À la suite de l’exceptionnelle année 2020 et le retour à la normale de l’année 2021, les achats d’aubergine s’inscrivent à nouveau en hausse en 2023 dans un contexte de progression du prix moyen de ce légume », mentionne ce baromètre inédit.

Un légume savoureux associé aux vacances

En termes de lieux d’achat, l’aubergine est un légume caractérisé par le poids moins prépondérant des circuits généralistes, par rapport à l’ensemble des légumes frais (62 % contre 74 %), et le poids plus important des circuits spécialisés (38 % contre 26 %). Le profil des ménages acheteurs d’aubergine reste assez proche de celui des légumes en général, avec un cœur de clientèle composé des personnes âgées de plus de 60 ans, mais il est également sensiblement plus jeune.

« L’aubergine est un légume du quotidien aux nombreux atouts qui bénéficie de l’image d’un légume savoureux associé aux vacances, à l’été et au Sud », relève l’analyse des comportements d’achat et de consommation. Elle est peu connue d’une partie de la population et son mode de production intéresse peu. La moitié des acheteurs souhaitent pouvoir acquérir de l’aubergine française de juin à septembre, moins le reste de l’année.

Une marge de progrès dans les achats

Les principaux critères de choix de l’aubergine sont aussi ceux habituellement avancés pour les légumes frais, à savoir la fermeté – indicatrice de sa fraîcheur – puis le prix, particulièrement important en période inflationniste. « La comparaison entre les données d’achat enregistrées par le panel Kantar et les déclarations d’achat de cette enquête mettent en évidence une surévaluation des achats d’aubergine, et par conséquent une marge de progrès », commentent les auteurs. Il s’agit en effet de freins relatifs à l’achat : le fait de ne pas y penser, le manque d’envie ou encore la méconnaissance de la façon de la préparer.

La fréquence d’achat, au moins deux fois par mois en été pour la moitié des acheteurs, dépend de la connaissance de ce légume peu connu, des habitudes culturelles et de la saison. En 2023, les légumes de la famille ratatouille ont connu des évolutions différentes. En aubergine et en tomate, les prix ont été globalement stables et se sont accompagnés d’une continuité des sommes dépensées. En poivron, les quantités achetées ont baissé (-6 %). En courgette, la hausse des volumes achetés n’a pas compensé la baisse du prix. L’oignon a connu une forte progression du prix (+21,2 %).

L’analyse de l’offre « aubergine »

L'aubergine est présente dans tous les lieux de vente au cours de l’année, avec une baisse au cours des mois d’hiver et une hausse pendant la fin de la période estivale.

Le nombre moyen de références d’aubergine est le plus élevé dans les grandes surfaces frais, suivies par les grands hypermarchés.

Le conditionnement de l’aubergine se fait en quasi-totalité en mode « vrac » pour l’aubergine conventionnelle, et 4 % en filet (de plusieurs unités), tandis qu’un tiers de l’aubergine bio est vendu en sachet.

L'origine Espagne est omniprésente tout au long de l’année et supérieure à l’offre estivale française. L’origine Pays-Bas, bien que nettement moins élevée, est aussi plus présente au cours des mois d’été.

L’aubergine bio est en moyenne plus chère au kilo que l’aubergine conventionnelle, et ce, tout au long de l’année, et plus particulièrement au printemps et en été.

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