Le maraîchage nantais toujours dynamique
Installation, construction, cogénération, formation. Les Maraîchers nantais avancent groupés sur de nombreux dossiers.
Installation, construction, cogénération, formation. Les Maraîchers nantais avancent groupés sur de nombreux dossiers.
En 2017, 3 500-4 000 ha étaient consacrés au maraîchage en région nantaise. « Et des jeunes continuent à s’installer, avec des restructurations d’exploitation », a souligné Philippe Retière, président de la Fédération des maraîchers nantais lors de son assemblée générale. Une tendance forte est le développement des Grands abris plastiques qui se substituent peu à peu aux chenilles nantaises. Fin 2017, la région en comptait près de 500 ha, consacrés notamment à la mâche et au radis. Une autre tendance, pour les 150 ha de serres chauffées, est la modernisation des installations pour des serres plus hautes, le verre diffus, les serres semi-fermées et le début de l’éclairage. 50 cogénérations fonctionnent désormais sur la région, pour une puissance de 150 MW. Sept ont démarré ou ont été rénovées en 2017 et quelques projets vont démarrer en 2018. « Notre nombre et la puissance que nous représentons seront des atouts sur le marché libre qui prévaudra désormais avec l’arrêt du contrat C13 », espère Jean-François Vinet, référent énergie à la Fédération. Un groupe d’achat en commun de l’électricité s’est aussi constitué en 2017. Et la méthanisation apparaît, avec une orientation vers l’injection dans le réseau. En 2018, au moins un maraîcher devrait porter ses déchets de culture dans une unité collective de méthanisation.
Des difficultés pour recruter
La principale difficulté pour la filière est le recrutement d’une main-d’œuvre qualifiée. Pour renforcer les compétences des salariés, la Fédération des maraîchers nantais a mis en place des formations courtes d'une demie journée à 2 jours. 50 sessions ont été organisées depuis le printemps 2017 pour 400 participants. Parallèlement, deux parcours de formation en alternance d’agents de production qualifiés en serre et en plein air ont été élaborés en 2017. Autre souci : le recyclage du plastique. 5 000 tonnes de plastiques maraîchers sont actuellement recyclées dans le cadre de la filière Adivalor. Mais la décision de la Chine, qui en 2016 a importé 9 M t de déchets plastiques, d’interdire désormais ces importations pose la question de la pérennité de la filière. « Les tonnages partant jusqu’ici en Chine vont engorger les usines de recyclage déjà bien fournies, prévoit Laurent Bouyer, référent environnement. Nous devons réfléchir à d’autres valorisations ».