Le cycle de l’altise de l'aubergine mieux cerné
Des travaux d’observation sur l’altise de l’aubergine ont permis à l’Aprel de préciser le cycle de l’insecte présent sous abris et d'envisager différents moyens de lutte.
Des travaux d’observation sur l’altise de l’aubergine ont permis à l’Aprel de préciser le cycle de l’insecte présent sous abris et d'envisager différents moyens de lutte.

L’altise de l’aubergine, Epitrix hirtipennis, fait partie du programme d’expérimentation Altiz démarré cette année pour trois ans. L’Aprel en pilote le volet consacré à l’aubergine. Le ravageur est arrivé en France assez récemment, et les méthodes de lutte alternatives sont quasi inexistantes. Une fois adulte, il provoque des petites perforations, sur les feuilles, sur les fleurs, et même de petites cicatrices sur les fruits. Mais les questions sur son cycle de développement sur aubergine restent nombreuses. « Nous avons mis en place une cage à émergence dans un tunnel et nous avons ainsi piégé beaucoup d’altises », indique Aurélie Rousselin, ingénieure de l’Aprel.
Liens entre variétés et altise
Dans ce travail exploratoire, des arrachages de plants en fin de culture ont permis d’observer des larves et pupes autour des systèmes racinaires des aubergines. Plusieurs éléments décrivent maintenant un cycle de l’altise dans le tunnel de culture. Désormais, c’est sur les solutions de biocontrôle que travaillent les partenaires du projet Altiz. Deux techniques sont explorées. La première concerne des pièges englués, et ce sont les panneaux jaunes à glu sèche qui fonctionnent le mieux. Des essais sur leur densité dans les tunnels doivent être encore réalisés l’année prochaine. Il y a aussi les lâchers de staphylin (Atheta coriaria), des coléoptères généralistes mais qui n’ont jusque-là pas véritablement montré leur intérêt. L’Aprel va poursuivre ses travaux notamment pour vérifier le lien entre les variétés de l’aubergine et le développement des altises, ou encore l’intérêt des nématodes entomopathogènes dispersés par goutte-à-goutte.