Loire-Atlantique
Le CTIFL inaugure une nouvelle serre expérimentale sur le site de Carquefou
L'Institut technique CTIFL vient de se doter de l'un des outils les plus modernes pour répondre aux besoins des serristes afin qu'ils restent compétitifs.

La serre flambant neuve, inaugurée le 24 juin, domine les parcelles d'essais du CTIFL de Carquefou (Loire-Atlantique). Le projet, d'un investissement de 2,2 millions d'euros, a pour objet d'élaborer des références technico-économiques en tomate et concombre en vue d'améliorer l'efficience énergétique des serres, de maîtriser la gestion du climat et de favoriser un haut niveau de productivité en termes de rendement et de qualité. Lors de son allocution, Henri Pluvinage, président du CTIFL, a tenu à remercier la Région des Pays de Loire. « Votre soutien de 625 000 euros a été déterminant pour permettre de choisir des équipements qui nous placent en avance de tous nos amis et concurrents », a-t-il assuré. Un comité de pilotage a été créé en 2012 après consultation des diverses familles professionnelles, de l'Aneefel à Légumes de France en passant par la Confédération Paysanne et la Coordination Rurale. « L'innovation est une des solutions pour répondre aux enjeux d'aujourd'hui, a affirmé Laurent Bergé, président de l'AOP Tomates et Concombres et de l'Arelpal (Association régionale d'expérimentations légumières en Pays-de-Loire). Ces dernières années, c'est l'approche physiologique qui nous a fait progresser le plus. L'utilisation de nombreux capteurs dans la serre va nous permettre de mieux comprendre encore le fonctionnement de la plante. » La serre est divisée en trois compartiments de 1 000 m2 (250 m2 normalement en expérimentation). Le plus innovant, appelé serre semi-fermée, un concept d'origine américaine, consiste à déshumidifier l'air (important pour lutter contre les maladies) par admission forcée d'air extérieur et à chauffer ou refroidir la serre grâce à des échangeurs thermiques, à partir de la distribution du mélange d'air par des gaines sous les gouttières de culture. Quelques maraîchers ont déjà tenté l'aventure d'un tel investissement. La société Hortère a ainsi fourni 3 ha à Paul Le Duff basé à Plouescast (Finistère), 1,4 ha à l'EARL Hortensias à Perros-Guirec (Côtes-d'Armor) et 6,5 ha à trois producteurs de la Sica Primeurs du Mistral aux Salons de Provence (Bouches-du-Rhône). Ces derniers commercialisent leurs tomates chez Savéol.