Fruits
La FNPF déterminée à lutter contre la francisation des fruits
En congrès à Chenu (Sarthe), la Fédération nationale des producteurs de fruits a réaffirmé sa détermination à lutter contre la francisation de fruits d’origine étrangère.
En congrès à Chenu (Sarthe), la Fédération nationale des producteurs de fruits a réaffirmé sa détermination à lutter contre la francisation de fruits d’origine étrangère.
Depuis quelques années, les cas de francisation de fruits d’origine étrangère se multiplient. « Comme il est impossible de déterminer scientifiquement l’origine d’un fruit, des sociétés vendent des fruits d’origine étrangère, produits à des coûts très inférieurs, en les faisant passer pour des fruits français », a rappelé Patrice Vulpian, coprésident de la FNPF. Il y a quelques années, la FNPF s’était portée partie civile dans deux affaires de francisation de pêches espagnoles, qui s’étaient conclues par la condamnation des opérateurs. Et elle l’a fait à nouveau en 2019 pour un cas de francisation de kiwis italiens. Deux grossistes drômois ont été condamnés à des amendes de 50 000 € et 60 000 € et à la publication de leurs noms. Des soupçons existent aussi concernant des pommes polonaises ou encore des poires.
« Chaque fois qu’il y aura francisation, la FNPF se portera partie civile. Les amendes ne représentent que quelques pourcents des profits que ces sociétés font avec la francisation. Mais la publication de leur nom est importante pour que les distributeurs les identifient », a insisté Patrice Vulpian. Laurent Grandin, président d’Interfel, a également réaffirmé lors du congrès que l’interprofession se porterait aussi partie civile dans chaque affaire. « Et il faut que les grossistes et centrales d’achat soient vigilants, qu’ils aillent au-delà des factures pour vérifier l’origine des fruits qu’ils achètent », a insisté Patrice Vulpian.
Nouvelle communication
D’autres sujets ont été évoqués lors du congrès (FLD y reviendra dans sa prochaine édition) : l’instauration de zones de non-traitement, les intempéries qui se multiplient et l’importance de l’assurance récolte, la HVE, la communication.
Sur ce dernier point, « nous devons rajeunir et reprendre la main sur la communication », a souligné la FNPF. La décision a été prise de changer le nom et le logo de la fédération, de prendre régulièrement la parole sur les réseaux sociaux, mais aussi de communiquer davantage sur le terrain, en ouvrant les vergers, voire en étant physiquement présents dans les réunions d’associations environnementales.
Chaque fois qu’il y aura francisation de fruits étrangers, la FNPF et Interfel se porteront partie civile.
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