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Jus de fruits
La consommation de jus ne vient pas cannibaliser celles des fruits frais chez les enfants

Les jus de fruits, vus comme boissons sucrées, sont souvent montrés du doigt, en particulier chez les enfants. Mais quel est le profil des enfants consommateurs de jus ?

Après avoir baissé entre 2010 et 2013, la consommation de jus de fruits chez les enfants s’est stabilisée depuis 2017.
© Oleksandr Pidvalnyi de Pixabay

Dans un webinaire le 1er juin, l’interprofession des jus de fruits Unijus et la SFN -Société française de nutrition- se sont interrogés : les jus de fruits sont-ils une boisson sucrée comme les autres ? Et surtout, quel est le profil des consommateurs de jus par rapport aux consommateurs de boissons rafraîchissants non alcoolisées*, en particulier les enfants ?

* BRSA : sodas, colas, limonades, eaux aromatisées, boissons aux fruits plates ou pétillantes… mais pas les jus de fruits, les nectars et les sirops.

 

Pas de surconsommation de jus de fruits

Tout d’abord, il convient de souligner que les consommateurs de jus ne sont pas des sur-consommateurs de fruits. Selon le Crédoc (enquête CCAF 2019), la consommation de jus de fruits quotidienne moyenne est de :

  • 85,3 mL/jour chez les enfants ;
  • 156,5 mL/jour chez les adolescents ;
  • 61,7 mL par jour chez les adultes.

Mais en enlevant de l’échantillon les non-buveurs de jus de fruits, la consommation quotidienne moyenne des consommateurs de jus de fruits est de :

  • 119,4 mL/jour chez les enfants consommateurs de jus ;
  • 156,5 mL/jour chez les adolescents consommateurs de jus ;
  • 118 mL/jour chez les adultes consommateurs de jus.

Quant aux moments de consommation, c’est principalement au petit-déjeuner pour tous les âges, et au goûter surtout pour les enfants. La majorité des enfants (90 %) consomme moins de 200 mL/jour (recommandation de l’Anes : max un verre par jour) et 29 % des enfants n’en consomment pas. « Les enfants ne sont donc pas sur-consommateurs de jus de fruits », résume Armelle Garcia de la SFN.

 

Un enfant consommateur de jus, actif et amateur de fruits frais

Activité physique, consommation de fruits frais, CSP de la famille : l’enfant consommateur-type n’est pas celui qu’on croit. Tout d’abord, plus un enfant est consommateur de jus, plus sa consommation journalière de fruits frais augmente. « Les jus de fruits ne semblent pas empêcher la consommation de fruits frais », analyse Armelle Garcia. Le même constat avait été fait en 2022 par la Fiac pour les fruits élaborés chez les adultes : la consommation de fruits transformés ne vient pas cannibaliser celle en frais.

 

Ensuite, contrairement aux adolescents, les enfants qui ont une plus grande activité physique ont aussi une plus grande consommation de jus. En revanche, les enfants grands consommateurs de boissons sucrées ne sont pas amateurs d’activité physique.

Enfin, si les enfants grands consommateurs de jus sont aussi des grands consommateurs de sucres, leurs profils diffèrent. « Les enfants grands consommateurs de jus de fruits ne se distinguent pas par une catégorie socio-professionnelle du foyer particulière, alors que les enfants grands consommateurs de sucres se rencontrent davantage chez catégories socio-professionnelles moins favorisées. »

 

Consommation stabilisée pour les jus de fruits depuis 2017

Autre différence entre les enfants consommateurs de jus et ceux consommateurs de boissons sucrées : la consommation de jus de fruits chez les enfants s’est stabilisée depuis 2017 (après avoir baissé entre 2010 et 2013), en particulier chez les enfants grands consommateurs de jus. En parallèle, la consommation de BRSA a diminué chez les petits consommateurs mais a progressé chez les grands consommateurs.

Les évolutions et dynamiques de consommation sont donc différentes entre les jus de fruits et les boissons rafraîchissantes non alcoolisées, ce qui traduit la nécessité de distinguer ces catégories dans les études de consommation, insistent la SFN et Unijus.

 

Qu’est-ce qu’un jus de fruits ? Selon la réglementation, on distingue deux catégories pour les jus : les jus de fruits et les nectars. Les premiers ne contiennent aucun sucre ajouté, seulement les sucres naturellement présents dans les fruits. Les nectars eux, sont issus de purées de fruits (25 à 50 % minimum selon les espèces) auxquelles on ajoute de l’eau et éventuellement des sucres et/ou des édulcorants (apport limité à 20 % de la masse totale). En France en 2022, 84 % des “jus” consommés sont des jus de fruits vrais, dont 64,4 % des pur jus et 20,2 % des jus à base de concentré, selon les données de vente Nielsen. Les nectars ne représentent que 15,3 % de la consommations, et les smoothies 0,1 %. L’orange reste la première espèce fruitière (40,1 %), suivie par le multi-fruits (21,8 %) et la pomme (13,8 %).

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