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L’IGP Abricot des Baronnies sur la rampe de lancement

L’abricot des Baronnies, qui attendait ce printemps la toute dernière validation de son IGP, est d’ores-et-déjà en ordre de marche afin de proposer pour la prochaine campagne des fruits conformes au cahier des charges. La filière rassemble ses forces et s’organise.

PNR BARONNIES PROVENCALES
Grâce à l’obtention de l’IGP, la filière Abricot des Baronnies va pouvoir se structurer, se fédérer et rassembler ses forces pour exister commercialement.
© ODG Abricot des Baronnies

[MàJ : la Commission européenne a officiellement enregistré l'Abricot des Baronnies dans le registre des IGP le 2 avril]

C’est l’aboutissement d’une longue attente… L’abricot des Baronnies s’est vu consacré par une IGP dans le Journal Officiel du 8 décembre dernier. Et après un dernier délai de non-opposition, la validation finale a été actée le 2 avril. « Nous attendons ce moment depuis le dépôt du dossier en 2017, c’est une belle reconnaissance pour notre produit », se réjouit Benoit Chauvin Buthaud, responsable de l’ODG (Organisme de défense et de gestion), qui est aussi conseiller à la chambre d'Agriculture de la Drôme.

Lire aussi : Pêche et abricot : quels enseignements à tirer de la campagne qui s’achève ?

Convaincre et rassembler pour exiter commercialement

L’abricot des Baronnies est un vrai produit de terroir, cultivé à plus de 200 m d’altitude sur des coteaux dans les Alpes provençales, lesquelles bénéficient d’un climat particulier qui donne aux fruits cette face rosée le blush, grâce à l’alternance du froid de la nuit et de la chaleur diurne. « C’est ce climat tout à fait unique qui donne à nos abricots leur qualité supérieure, avec un taux de brix de 12 % minimum, leur visuel attractif et leur taux de carotène élevé, bénéfique pour la santé », précise Benoit Chauvin Buthaud.

Grâce à l’obtention de l’IGP, « la filière va pouvoir se structurer, se fédérer et rassembler ses forces pour exister commercialement », explique le conseiller. Ainsi, ce signe de qualité va peser dans la balance pour négocier, notamment avec la grande distribution et auprès des grossistes, contractualiser des volumes, des prix… « L’IGP constitue un véritable levier économique pour nos producteurs », assure-t-il.

30 à 50 exploitations prêtes à adhérer à l'IGP

Reste à les convaincre de se conformer au cahier des charges. « Aujourd’hui, 30 à 50 exploitations sont prêtes à adhérer à la dynamique de l’IGP. Maintenant, il faut continuer à convaincre d’autres producteurs afin d’être les plus nombreux possible », poursuit Benoit Chauvin Buthaud. Avec 200 producteurs pour quelque 2 600 hectares de vergers, et un potentiel de 10 000 tonnes, il reste un vaste travail à réaliser pour rassembler un maximum d’adhérents pour l’ODG. « Ce n’est pas tellement le cahier des charges qui pose problème, parce rien ne change radicalement pour les producteurs qui travaillent bien leurs abricots depuis toujours», selon Benoit Chauvin Buthaud. Mais l’adhésion à l’ODG et les contrôles de l’INAO représentent un coût non négligeable qui fait hésiter certains producteurs.

Pour cette première année, Benoit Chauvin Buthaud prévoit un démarrage maîtrisé avec une prévision autour de 2 000 tonnes sur le marché entre juin et août, « pour être au rendez-vous de la qualité avec les consommateurs ». Mais rien n’est fait, il peut encore geler. On ne pourra réellement parler des volumes qu’à la fin avril.

L’IGP concerne les abricots frais commercialisés en fruits de bouche, mais également ceux pour l’industrie en oreillons ou en pulpe. Les produits réalisés à partir de ces préparations pourront alors se prévaloir de la mention « préparé à base d’abricots des Baronnies IGP ».

L’abricot des Baronnies, IGP de la production à l’expédition

Dans le cahier des charges de l’IGP Abricot des Baronnies, qui regroupe 87 communes communes de la Drôme, du Vaucluse et des Hautes-Alpes, 13 variétés sont autorisées et doivent être plantées à l’altitude minimale de 200 m, avec un maximum de 670 arbres à l’hectare. Le rendement est limité à 25 tonnes/hectare et le fruit doit avoir une coloration minimale (au moins 15 % de la surface de l’épiderme sur au moins 50 % du fruit) pour éviter toute récolte précoce.

Le calibre est fixé à 40 mm et plus pour le frais, et 35 mm et plus pour la transformation. Les contenants de récolte ne doivent pas excéder 15 kg et le stockage en chambre froide doit se faire dans un délai de 15 heures après récolte. L’expédition doit avoir lieu moins de 14 jours après la récolte et le taux de sucre à ce moment-là doit être au moins de 12° brix.

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