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Inondations dans les Hauts-de-France : les endives impactées ?

L’APEF, l’association des producteurs d’endives de France, fait le point pour FLD suite aux inondations. Bilan des arrachages, endiveries inondées, manque de légumes… Comment s’annonce la campagne d’endives françaises ?

 

Les endives ont encore les pieds dans l’eau, bien que le soleil semble vouloir à nouveau briller sur les Hauts-de-France, qui ont subi des inondations diluviennes ce début novembre.  Joint par FLD au téléphone le 21 novembre, Pierre Varlet, directeur de l’Association des producteurs d’endives de France, confirme que deux tiers des endives étaient encore en terre le week-end dernier dans les Hauts-de-France (90 % de la production française). « Les racines sont encore en terre car elles n’étaient pas encore matures. Selon la précocité des variétés et des bassins, seules 20 % à 50 % des racines ont été arrachées », explique Pierre Varlet.

Lire aussi : Inondations : les betteraves tardent à sortir de terre 

La situation semble être la même en Bretagne, deuxième bassin de production, selon les échanges lors du Congrès de Légumes de France les 16 et 17 novembre.

 

Des endiveries inondées, des parcelles qui attendent l’arrachage

Les inondations concernent principalement Saint-Omer, où il n’y a pas de parcelles d’endives. « En revanche, il y a des endiveries, dont 3 ou 4 ont été inondées. Il n’y avait pas de production mais en termes de matériel -électricité, cuverie, etc., le redémarrage va prendre du temps et nécessiter des investissements », précise Pierre Varlet.

Ailleurs, les champs sont détrempés, mais pas inondés. Si la région bénéficie de 2 ou 3 jours sans pluie et que les sols s’assèchent, les producteurs pourront retourner en parcelles arracher les endives qui auront gagné en maturité. Ensuite seulement, les professionnels pourront s’avancer sur la qualité des chicons, notamment la qualité sanitaire.

 

Un marché des légumes vide

Côté marché, la demande pour l’endive est repartie, météo oblige. L’offre est assez faible en ce moment. « Le mois de novembre est toujours compliqué, car c’est la transition entre les racines de report et les racines nouvelles. Cette année, les stocks sont vides et le potentiel est plus faible », précise Pierre Varlet.

Il est donc temps que les nouvelles racines arrivent, car le marché pourrait être vide en termes de légumes type salade jusqu’en février, les Bretons et les Nantais ayant été impactés par la tempête Ciaran.  La mâche par exemple n’a pas pu être emblavée. « Il y aurait un trou jusqu’à février selon les échos du Congrès Légumes de France, donc un potentiel pour l’endive si on arrive à arracher les racines », confirme Pierre Varlet.

Des hauts et des bas en production pour une filière qui reste inquiète face aux problématiques d’énergie, de main d’œuvre et de retrait de molécules, mais qui veut rester optimiste.

Pour aller plus loin : Endive : trois défis en production et le challenge de la consommation

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