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Import : asperges et fruits rouges arrivent en fanfare

La baisse du prix moyen des légumes est alimentée par les retards en Espagne, les problèmes de qualité et les progressions des surfaces en Europe du Nord.

© Pixabay

Cette semaine est marquée par l’entrée en pleine saison de l’asperge en Allemagne et des petits fruits rouges d’Espagne. En fraises, la progression de l’offre est juste tempérée par la baisse des rendements en Espagne.

L’asperge blanche en retard

En Allemagne, la pleine saison des asperges débute cette semaine 16, comme en 2015. C’est deux semaines plus tard qu’en 2014 et 2017, le début de la saison 2016 ayant été marqué par des déficits. Entre 2015 et 2017, les surfaces totales ont de nouveau progressé de 2 500 ha à 23 200 ha auxquels s’ajoutent 5 200 ha qui ne sont pas encore en production. Les tonnages importés sont stables à environ 25 000 t depuis 2013.

Depuis 2015, l’Espagne a détrôné la Grèce comme premier fournisseur avec 7 900 t en 2017 contre 5 500 t pour la Grèce et 3 800 t d’Italie. L’Espagne et l’Italie se positionnent sur la verte en bio que l’on voit cette semaine en promo entre 7,50 €/kg et 8 €/kg, tout comme la blanche-violette locale calibre 12-16. Elle débute à 6 € en conventionnel.

En asperges blanches calibre 16 +, les prix sont encore élevés (12 € stade détail) à cause des températures froides de ces dernières semaines. Ils devraient nettement baisser en semaine 17.

En petits fruits rouges, les enseignes françaises annoncent encore peu de promotions percutantes. En Allemagne, Edeka a mis la gamme framboises-myrtilles-mûres à 10 €/kg et la fraise à 3,13 €. Parmi les autres fruits en promotion, l’ananas émerge souvent à environ 1,10 € la pièce.

Tomates : bérézina en Russie

La fin de la campagne d’exportation des légumes du Maroc est perturbée par les problèmes de qualité. Les prix moyens restent bas, même en haricots verts et coco. Les bilans de campagne sont nettement moins bons que ceux de la campagne 2016/17.

La longue période humide a aussi fragilisé les légumes de serre. Les pertes en tomate sont importantes, depuis plusieurs semaines, le prix moyen au stade import des rondes plafonne à 0,60 €. La hausse du prix d’entrée OMC en avril et la baisse des quotas restreignent les tonnages vendus en Europe.

En mars, les envois du Maroc se sont poursuivis vers la Russie. Les litiges se sont multipliés et, lors des deux dernières semaines du mois, une bonne partie des conteneurs ont été détruits à l’arrivée. Ce sont les importateurs qui supportent les pertes du transport (2 900 $ par conteneur de 19 t nettes) et de douanes (5 000 $).

Depuis début avril, les exportations se font surtout par camion pour des volumes bien moindres. Pourtant, le marché russe est très demandeur car les tonnages en provenance du Turquie sont limités. En effet, même si le nombre des exportateurs qui sont agréés par les services de contrôle russes a légèrement progressé pour atteindre une douzaine, ils ne peuvent exporter que leur propre production.

Les achats à l’extérieur sont bannis et, après des dénonciations, les contrôles sont devenus sévères. De ce fait, une partie des exportateurs turcs sont encore très tournés vers le marché européen qui reste mauvais.

Depuis plusieurs semaines, le prix des tomates cerise est aussi tombé bas avec des dégagements sur la Russie du Maroc, du Sénégal etc. Aux Pays-Bas, on parle d’une progression des surfaces sous serres de 10 %, avec un gain de précocité.

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