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Fruit Logistica : La France sera un point important de la nouvelle stratégie de REO veiling

Arrêt des pourparlers de fusion avec Hoogstraten, évolution de la gouvernance, nouveau projet stratégique : la criée belge veut aborder une nouvelle page de son histoire. La France y aura un rôle

Filip Vanaken, directeur général par interim (à gauche) en compagnie de Rita Demaré, présidente du REO Veiling.
© Philippe Gautier-FLD

Pour REO Veiling, le dernier salon Fruit Logistica s’est conclu sur une note positive avec de bons contacts (ce qui semble avoir été le cas pour l’ensemble de la délégation belge à Berlin). L’occasion pour rencontrer Filip Vanaken, directeur général par intérim de la criée (il en était précédemment le directeur financier) qui a succédé à Paul Demyteneare en octobre dernier.

Fusion avec Hoogstraten : les raisons de l’échec

Au début de l’année 2022, un rapprochement en vue de fusion entre REO veiling et la coopérative Hoogstraten avait été annoncé.

A l’automne, les deux parties décidaient de sursoir au projet. « il y a eu un très bon travail des deux coopératives sur ce projet, explique Filip Vanaken. La volonté de le concrétiser était bien là ». Que s’est-il alors passé ? « Des différences profondes, que nous n’avions peut être pas vu au tout début, sont apparues. REO veiling produit et commercialise 82 produits différents, avec des positions fortes comme le poireau ou la tomate. De l’autre côté, Hoogstraten est focalisée sur trois grandes lignes de produits : tomates, fraises, poivron. Bien sûr, les gammes étaient complémentaires mais la réalité a été que la complexité par rapport au bénéfice escompté était trop forte »

Le secteur belge se caractérise toujours par des mouvements de regroupement entre criées. Cependant, la fusion n’est pas un passage obligé pour Filip Vanaken : « La fusion entre criées n’est pas nécessaire. Il existe de bonnes façons de travailler ensemble au travers de structures comme le VBT et LAVA. Le lien est toujours là avec Hoogstraten et peut-être devrions nous développer l’entente entre coopératives »

 

Reo veiling commercialise plus de 80 produits différents. Cela constituait une différence majeure avec Hoogstraten qui se focalise sur trois grandes lignes (tomates, fraises, poivron).
© Philippe Gautier-FLD

 

Lancement d’une étude stratégique pour le futur

Après une année 2022 passablement bousculée (les campagnes produits ont connu des fortunes diverses), REO veiling s’est lancé, il y a deux semaines, dans une étude stratégique. L’objectif est de voir les modalités à adopter pour adapter la criée à la réalité du marché actuel et futur : « Cette nouvelle stratégie passera d’abord par un lien renforcé avec nos producteurs-adhérents, une communication plus forte et plus directe » explique Filip Vanaken. Les sujets à aborder sont nombreux comme celui du coûts de l’énergie, de la façon de vendre et de la durabilité.

Environ 20% de la production de REO veiling sont destinés au marché français (soit 54 000 tonnes)

Le directeur général par intérim de la criée considère que la nouvelle stratégie devra inclure l’évolution de l’autre côté de la frontière : « Le développement du marché français sera un point important de cette nouvelle stratégie, souligne Filip Vanaken. Nous allons avoir besoin de structuration pour aller plus loin ensemble. L’investissement de la serre d’Arques, mené par un producteur REO, s’est avéré un succès. Pour aller ensemble plus loin, se parler est indispensable : d’abords, de quel produit parlons-nous ?avec qui ? et ensuite comment matérialiser ? »

REO Veiling en chiffres

Production 2022 : 270.000 tonnes

CA 2022 : 218,5 millions d’€

Principaux produits en volumes : tomate (50.500 tonnes), poireau (48.000 tonnes), choux (27.350 tonnes), endive (17.000 tonnes), concombre (16.000 tonnes)

Principaux produits en chiffre d’affaires : tomates (26%), poireau (9%), fraise (9%), concombre (8%), champignon (7%).

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