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François Baroin : “La préférence communautaire n’est pas un gros mot”

Et de deux. Après une visite en Martinique pour un premier contact avec la filière banane, François Baroin, le nouveau ministre de l’Outre-Mer, s’est rendu la semaine dernière à Rungis pour découvrir la commercialisation de la banane des Antilles françaises. Pendant une visite de plus de deux heures et demi, le ministre a pu découvrir le fonctionnement de l’Union des groupements de producteurs de banane, et surtout se rendre compte des progrès accomplis en moins de trois ans.

“Entre 2003 et 2005, les producteurs ont pris en main leur situation”, rappelait Christian Choupin, directeur de l’Union des Groupements. En 2003, six groupements commercialisaient la banane de Martinique et de Guadeloupe. Aujourd’hui, l’Union des groupements rassemble 85 % de l’offre antillaise. Un regroupement des forces qui apparaît comme une évidence quand on constate que la banane française représente 6,7 % de l’offre européenne. Ce rassemblement des forces de productions et de commercialisation passe également par une concentration des partenaires. C’est le choix d’une porte d’entrée en Europe unique, Dunkerque, avec comme prestataire de services Dunfresh (avec qui une convention vient d’être signée, cf. Fld hebdo du 21 juin 2005). C’est enfin le choix de travailler avec deux réseaux de mûrisseurs : Pomona et l’UFMB.

Jean-Louis Tremblay, président de l’Union française des mûrisseurs de bananes, était présent pour évoquer le travail du mûrisseur “co-producteur” de la banane antillaise. “Nous sommes inquiets, a déclaré Jean-Louis Tremblay. La banane antillaise représente l’essentiel de nos approvisionnements et notre partenaire ne sait pas dans quelles conditions il va produire et commercialiser en 2006.” Même implication chez Pomona qui recevait le ministre et la délégation antillaise dans sa mûrisserie de Rungis. “Le réseau Fruidor mûrit 50 % de la banane antillaise, et la banane antillaise représente 60 % de la banane Fruidor”, rappelait Philippe Barbier. Constatant les efforts des producteurs, le co-président de Pomona ajoutait : “C’est avec beaucoup de satisfaction que nous voyons ce qui est en train de se construire. Nous avons construit (avec les Antillais) des relations beaucoup plus partenariales, plus modernes, plus transparentes”.

Après un aperçu plus que complet de la filière, François Baroin a pu découvrir la prochaine campagne de publicité de la banane des Antilles. Une communication qui se déclinera autour du thème des champions, les Antilles françaises constituant un réservoir important de sportifs de haut niveau. Le slogan retenu sera : “La banane des Antilles, rien ne peut la battre” et la campagne s’appuiera sur des sportifs originaire des îles comme Laura Flessel, Christine Aron, Gaël Monfils, Nicolas Anelka, etc. Cette campagne qui démarrera en octobre prochain bénéficiera du logo RUP, région ultra-périphérique, décerné par l’UE et par conséquent de fonds communautaires.

Devant cette volonté farouche des Antillais de prendre leur avenir en main, le ministre ne pouvait conclure sa visite que sur une promesse d’engagement : “Nous marchons main dans la main pour la défense de cette filière, a déclaré François Baroin. Le rôle des Pouvoirs publics est de la défendre partout où cela est nécessaire. La préférence communautaire n’a jamais été pour moi un gros mot, a-t-il ajouté. Je ne vois pas pourquoi on n’utiliserait pas les mêmes armes” que nos concurrents. Reste, a-t-il reconnu, qu’il faut “définir ce que pourrait être cette préférence communautaire”.

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