Effectifs
La réforme du ministère de l’Agriculture a été engagée dès son arrivée en 2002 par Hervé Gaymard. Nul doute qu’elle sera poursuivie par son successeur. Elle n’est rien d’autre que la traduction, rue de Varennes, de la réforme de l’Etat, qui prévoit notamment de mettre fin au remplacement systématique des fonctionnaires partis à la retraite. Le ministère de l’Agriculture emploie quelques 30 000 agents, dont la moitié environ pour l’enseignement agricole, secteur qui doit être traité à part. La réforme porte donc sur les 15 000 agents répartis dans les offices (2 700 environ), sur l’ensemble du territoire, (dans les DDA, et dans les DDSV fortes de 4 000 agents) et à l’administration centrale (2 000 agents). Pour l’instant, seule la réforme des offices est engagée. Elle prévoit le regroupement de tous les offices agricoles sur un seul et même site en 2007 et la fusion de certains en pôle (Oniflhor-Onivins par exemple). Ce projet devrait se traduire par la suppression de 250 emplois en trois ans (soit 12% des effectifs), 90 étant supprimés dans le projet de loi de Finances de 2005. Ce même projet de loi prévoit par ailleurs la suppression de 250 postes de titulaires. Mais les grands chantiers ne sont pas encore ouverts. Dans le cadre de la décentralisation, la fusion des DDA et des DDE est envisagée. Ainsi qu’au niveau national celle des services généraux du ministère (actuellements répartis en 4 directions distinctes). Reste la question de la “statistique” (Scees et SNM) dont l’avenir n’est pas tranché. La collecte et l’exploitation des données est une des missions les plus sensibles assurés par le ministère. Cette réforme-là mérite du doigté.